Dan Sartain
« Arise, Dan Sartain, Arise »
De Sketches for My Sweetheart the Drunk alimenté par des sessions avec Tom Verlaine de Television dont Jeff Buckley était insatisfait à Infiniment et ses cinq titres inédits de Jacques Brel qui avait expressément demandé à Eddie Barclay de ne jamais les commercialiser, un tas d’anecdotes plus ou moins révélatrices du fonctionnement de l’industrie, artistiquement tristes voire purement scandaleuses, rythment l’Histoire de la musique posthume. Sorti à la demande de sa famille, de sa femme et de sa fille, le nouvel album de feu Dan Sartain était terminé quelques mois avant son décès, de cause inconnue, le 20 mars dernier. Tous les bénéfices (la part de l’artiste mais aussi celle de sa maison de disques) seront versés à sa jeune progéniture, mais le disque, surtout, voit le jour tel que son auteur l’avait prévu. Jusqu’au titre de l’album d’ailleurs, qui résonne étrangement. Pas de chipotage, de bricolage, d’invités imprévus et de compléments malvenus… Un vrai disque de Dan Sartain, et non celui de ses survivants, de son manager, de ses amis ou de ses ayants droit. Pour les distraits, Dan Sartain, c’est ce troubadour et barbier punk de Birmingham dans l’Alabama qui bossait avec John Reis (Rocket from the Crypt, Hot Snakes…), a tourné avec les White Stripes et revisitait encore récemment sur un disque des génériques de westerns. Chanson de cow-boy à la Johnny Cash ( Foreman Grill) et à la Morricone ( You Can’t Go Home No More), tube de poche qui a écouté les Ramones et Jay Reatard ( True Love) ou chanson qui rit à la Hasil Adkins ( I Heard Laughing)… Arise, Dan Sartain, Arise brise cinq années de silence, vous invite visiter le studio Sun, faire du surf sur la côte Ouest et monter à cheval dans les plaines arides. Le disque testament d’un mec parti rejoindre Dick Dale et Lux Interior…
Distribué par One Little Independent Records/Konkurrent.
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