Stan Laurel

En 1910, Stanley Jefferson, connu plus tard sous le pseudonyme de Stan Laurel, est l’un des partenaires de Chaplin dans la troupe de Fred Karno: « Déjà à cette époque, nous sentions tous qu’il y avait chez lui quelque chose qui en faisait un être à part. Nous ne savions pas ce que c’était; nous n’arrivions pas à mettre le doigt dessus, mais ce quelque chose était bel et bien là. Il essayait sans cesse de faire des choses incongrues, peu courantes. »

Roscoe Arbuckle

Star du burlesque avant de voir sa carrière ruinée par un scandale, Roscoe « Fatty » Arbuckle tourne une poignée de films avec Charles Chaplin à l’époque où ce dernier est sous contrat chez Keystone, en 1914: « J’ai toujours regretté de ne pas avoir joué avec lui dans un film plus long que ces une-bobine que nous tournions à toute allure. C’est un génie comique absolu, incontestablement le seul de notre époque et le seul dont on parlera encore dans un siècle. »

Harold Lloyd

Aux côtés de Chaplin et de Buster Keaton, Harold Lloyd est le troisième génie du burlesque, un art qu’il portera à quintessence dans l’étincelant Safety Last, parmi d’autres: « Comme tous les grands comiques, Chaplin savait instinctivement ce qui était juste et jusqu’où il pouvait aller. Il travaillait à la frontière entre comédie et tragédie. Certains de ses films auraient facilement pu prendre une tournure dramatique, mais il s’arrangeait pour les faire basculer dans la comédie. »

Buster Keaton

Le génial auteur de The Navigator et autre The General, évoquant les traits de leurs personnages respectifs: « Je suis toujours étonné quand les gens parlent des ressemblances entre les personnages que Charlie et moi avons interprétés à l’écran. Pour moi, il y a toujours une différence fondamentale; le vagabond Charlot était un marginal, avec une mentalité de marginal. Sympathique, mais prêt à voler à la moindre occasion. Mon petit personnage était travailleur et honnête. »

Groucho Marx

En 1913, Groucho Marx découvre Chaplin, en tournée avec la compagnie Karno, à l’Empress Theatre de Winnipeg, où il se produit dans A Night in a London Club: « Assis à une table, Chaplin mangeait un cracker après l’autre. Pendant ce temps, à l’avant-scène, une femme chantait, mais personne n’entendait la moindre note. Les spectateurs observaient chacun des gestes de Chaplin avec beaucoup d’intérêt. Un filet de très fines miettes lui sortait de la bouche. Il a continué ainsi pendant un quart d’heure. Sur la table était posé un gros panier d’oranges. Il a commencé à en lancer sur la femme. L’une d’elles a fait tomber le pianiste de sa chaise. Les gens sont devenus hystériques. Jamais on avait autant ri. « C’est la première fois que je vois quelqu’un d’aussi doué sur scène », me suis-je dit. »

J.F. PL.

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