Gilles Banneux Journaliste multimédia

SPLINTER CELL: BLACKLIST DEMEURE AU-DESSUS DES LOIS, TANT DE LA PESANTEUR QUE DE CELLES DES JEUX « BAS DE PLAFOND » À L’AFFRONTEMENT DIRECT…

Splinter Cell: Blacklist

ÉDITÉ PAR UBISOFT ET DÉVELOPPÉ PAR UBISOFT TORONTO, ÂGE16+, DISPONIBLE SUR PLAYSTATION 3, XBOX 360, WINDOWS ET WII U.

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Apparu en novembre 2002 sur la tonitruante première Xbox, Tom Clancy’s Splinter Cell premier du nom avait bluffé tout le monde: l’expérience proposée alors par ce techno-thriller redéfinissait avec style le concept même du jeu d’infiltration popularisé par les séries Metal Gear et Thief: La Guilde des voleurs. Voir sans être vu, progresser furtivement en s’aidant du décor, éviter au maximum le combat, ne pas laisser de trace… Sous l’égide du romancier américain Tom Clancy, la série devenue succès a multiplié les épisodes rendant célèbres ses fameuses lunettes de vision nocturne depuis une bonne dizaine d’années, pour en fin de compte laisser un léger goût de déjà-vu pour des situations certes réalistes mais de moins en moins passionnantes.

Tromper mille personnes, mille fois…

Pour son grand retour, l’agent d’élite Fisher est désormais directement mandaté par le Président des États-Unis « himself » et a constitué la nouvelle unité Echelon 4. Son équipe, ses choix, le tout campé dans le Paladin, un avion-cargo faisant office de quartier général mobile « full options », de centre de communication hi-tech et de salle de briefing « où ça n’rigole pas des masses ». Pas de capitaine Kirk ou de commandant Shepard pour cette nouvelle entreprise, mais bien une poignée de spécialistes allant du geek de service à la femme libérée en passant par le partenaire secrètement admiratif, chacun sous les ordres de notre héros, avec pour mission d’arrêter le compte à rebours d’une série d’attaques terroristes sans précédent: la Blacklist. Une vilaine liste des activités secrètes et des agents infiltrés à l’étranger. Six cibles sur le territoire. Des millions de vies… Pour ce faire, il vous sera possible d’avancer dans l’aventure par le biais de l’histoire principale jouée en solo, mais aussi de missions de jeux coopératives et du mode multijoueur en ligne, le tout au départ de l’équipage du Paladin. Si une légère lassitude se faisait sentir lors de Conviction, le précédent épisode très orienté action, Splinter Cell: Blacklist intrigue autant qu’il passionne, promenant le joueur à travers le globe et les situations de crise façon 24 h Chrono. Enfin, et un peu à la manière d’un opérateur téléphonique mobile, Ubisoft Toronto classifie et récompense « la consommation du joueur » sur le terrain en trois styles de jeu: la Panthère, le Fantôme et l’Assaut. Au terme de l’embardée générale et du retour au bercail volant, des points sont plus ou moins attribués permettant alors de faire évoluer tant le coucou que l’attirail de notre homme. Libre à tout un chacun cette fois de choisir ou non « la formule offensive« , comme Couscous dans Podium… Même si les années diffèrent, c’est avec surprise et amusement que l’on retrouve même jusqu’à l’énorme voix française, grave et intimidante d’Arnold Schwarzenegger aux commandes de cette nouvelle embardée pleine de promesses tenues. Il était grand temps…

GILLES BANNEUX

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