cold war kids – Call Of Duty: Black Ops explore et explose la guerre froide pour des opérations spéciales en FPS. Une claque à grand spectacle.

édité par Activision et développé par Treyarch, âge 18+, disponible sur PC, PlayStation 3, Nintendo Wii, Nintendo DS et Xbox 360 (version testée).

Assassiner le jeune Fidel Castro d’une balle dans la tête, discuter d’une mission secrète avec Kennedy et balancer une roquette sur un lanceur Soyouz (en plein décollage vers les étoiles) à Baïkonour: les situations inénarrables pullulent dans Call Of Duty: Black Ops. Exit les conflits des années 40 et 2000. Badgé numéro 7 dans la saga Call Of Duty, ce jeu de tir vu à la première personne (FPS) prend désormais un bain glacé en pleine guerre froide. Au sens littéral avec un interrogatoire tête dans la bassine, livré par les services secrets américains sur Alec Mason, agent spécial de l’oncle Sam qui aurait mal tourné.

Shotguns et vodka

Sous narcotiques flippants, la séance de questions-réponses amène habilement des flash-backs prétextes à jouer des missions aussi explosives que variées. Arctique, Cuba, Vietnam, Laos, Kazakhstan… On découvre kalachnikov en mains le tumultueux passé anti-rouge de Mason et de ses hommes. Car comme ses congénères FPS, Call Of Duty: Black Ops joue sur la fibre de la meute. On évolue ainsi au sein d’une escouade aidant au nettoyage avec plus ou moins d’intelligence. L’intérêt est aussi de rendre les événements plus viscéraux. Le studio Treyarch veut ainsi susciter la hargne chez le joueur lorsqu’un membre de son équipe se fait capturer et transpercer l’£il par le bad guy coco de service.

Mason ne s’entoure toutefois pas que de soldats. On évolue aussi avec des compagnons d’infortune pour s’échapper des mines d’un goulag en lançant une mutinerie. Orchestrée avec maestria, la mission amène à détruire un hélicoptère géant avec un grappin (sic!) et à foncer plein gaz à travers les plaines gelées de Vorkuta, au nord de la Russie pour une séance de shotgun à moto. Le tout pour ensuite sauter à l’arrière d’une camionnette en marche et se saisir d’une mitrailleuse fixe et enfin atterrir sur un train. Planté en début de jeu, le périple n’a toutefois valeur que d’amuse-bouche.

Car des rivières boueuses du Laos aux monts acérés de l’Arctique, la mise en scène crépite. Les scripts, ces événements in game à vocation aussi narrative que de gameplay, s’enchaînent comme des cul sec de Vodka au Kremlin. L’action sature. Trop parfois. Sans jamais prêter attention à son stock de munitions, on tire (larigot) en confondant ennemis et coéquipiers pendant que des nuages d’avions « napalment » l’horizon.

La nature en corridor des environnements s’oublie sous le feu des ennemis qui continuent à dégainer même à terre. Loin d’être formatées, leurs stratégies les amènent parfois à attaquer par vague dans le dos. Au joueur de savoir quand. Une structure énervante, à l’image de certaines séquences spéciales à bord de tank, jeep ou hélico qui demandent de répéter les game over pour voir où le développeur a voulu en venir. La spontanéité est gâchée. Mais la variété préservée. De quoi toucher le nouveau Medal Of Honor en plein c£ur. l

Michi-Hiro Tamaï

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