Bon Scott: The Last Highway

C’est le genre de destin brisé dont la mythologie rock’n’roll raffole. Le 19 février 1980, Bon Scott était retrouvé mort, dans une rue du Sud-Est de Londres, à bord d’une Renault 5. Âgé de 33 ans, il serait décédé d’une « intoxication alcoolique », étouffé par son propre vomi. Cinq mois plus tard, le groupe AC/DC, dont il était jusque-là le chanteur, sortira Back In Black. Un disque emblématique qui représente encore aujourd’hui la deuxième plus grosse vente d’album de tous les temps, juste derrière le Thriller de Michael Jackson…

Près de 40 ans plus tard, le journaliste australien Jesse Fink se repenche sur la trajectoire de Scott. Et cela, en dépit d’un groupe qui a décidé depuis longtemps de verrouiller sa communication et son histoire… Fink s’est cependant acharné, partant sur les traces de ceux qui ont pu croiser Scott au cours des trois dernières années de sa vie, entre petites amies et compagnons de beuverie, mettant la main sur des témoignages inédits. À cet égard, The Last Highway est bien une bio « à l’anglo-saxonne », fouillée, minutieuse, touffue. Empathique avec son sujet aussi -Fink ne cachant pas son admiration pour Scott-, sans s’y complaire. Étalé sur 500 pages, dont un bon tiers uniquement consacrées au décès du chanteur et aux différentes théories pouvant l’expliquer, l’exercice tire malgré tout en longueur, cherchant à élucider la moindre zone d’ombre, quitte à frôler le caniveau. Les fans apprécieront, certes. Pour les autres, le talent de conteur de Fink ne suffira peut-être pas.

De Jesse Fink, éditions Le Castor Astral, traduit de l’anglais (Australie) par François Tétreau, 512 pages.

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