Blazing Chrome

Cathartique et jubilatoire, Blazing Chrome n’a nullement l’intention d’alimenter la (récente) portée socio-politique du jeu vidéo indépendant. Le run & gun se réfugie plutôt, tout sourire, dans les bras musclés et armés des années 90. Roi du chaos, le titre brésilien rend en effet hommage à la série des Contra ( Probotector chez nous) de Konami et plus particulièrement à la Megadrive. Sa palette de couleurs et sa BO aux notes métalliques renvoient ainsi à la 16 bits de Sega et à son catalogue de jeux d’action décomplexés. Gare aux taches! Réduire Blazing Chrome à un jeu d’action stupide serait une grave erreur. Les vagues d’aliens mécaniques et de soldats qu’il déverse sur le gamer exigent en effet de retenir une implacable partition millimétrée. Pour ne pas laisser l’occasion aux adversaires de tirer (et ainsi de remplir l’écran de projectiles), le joueur n’a d’autre choix que d’anticiper leurs apparitions. Et les cinq vies du mode normal du jeu de fondre comme neige au soleil, tant les inattentions guettent.

Oscillant entre des niveaux à pied et en moto volante, Blazing Chrome cultive aussi la tradition des boss avec plaisir. Ces derniers occupent souvent plus de la moitié de l’écran et balayent leurs environnements de lasers obliques et de projectiles en tout genre. Sauter d’une main courante à une autre. S’abaisser au bon moment. Savoir quand cesser le feu sur un point faible. Là encore, une chorégraphie s’impose. Surprise du chef? Le jeu fait croire qu’on arrive au bad guy de fin de niveau, pour finalement dévoiler que la route sera encore longue. Coiffé d’un très beau bestiaire bio-mécanique, Blazing Chrome améliore enfin la prise en main du hit culte de Konami. Mine de rien, donc, le meilleur hommage à Contra, à ce jour.

Run & Gun Édité par The Arcade Crew et développé par JoyMasher, âge: 12+, disponible sur Nintendo Switch, Playstation 4, PC et Xbox One.

8

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