Babe Rainbow

« Changing Colours »

Bande de surfeurs australiens blonds et hirsutes, Babe Rainbow vient du bout du monde. Byron Bay, 4 981 habitants. La ville la plus à l’est du continent. On l’imagine has been, coincée dans l’idéal hippie des sixties. Weed, tongs et bermudas… Depuis 2017, elle abrite la première ligne de trains solaires. Même si c’est pour relier le centre-ville à un complexe hôtelier de luxe, l’heure semble plutôt à la modernité. Si le nouvel album des Babe Rainbow -dont certains viennent de découvrir les joies de la paternité- s’intitule Changing Colours, ceux qui sont déjà tombés sous le charme de ces serial glisseurs ne seront pas surpris par cette collection de douze chansons dorées sous le soleil californien. Entamé avec Kyle Mullarky (Allah-Las, Growlers…) à Topanga Canyon, du côté de Malibu, dans un ranch et un studio de la taille d’une caravane, Changing Colours joue avec le psychédélisme et la sunshine pop, le folk, le groove, le jazz. Le son garage d’antan mais aussi celui, plus moderne, des années 80 et 90. Terminé avec Wayne Connolly jadis croisé au chevet de The Vines, Changing Colours n’est pas tant une révolution qu’un manifeste. Celui d’un groupe qui aime varier les plaisir dans ses disques (il l’a toujours fait), adore le vent et les vagues, a les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages. Au final, la plus grande surprise de ce quatrième album, c’est la présence de Jaden Smith, le fils de Will, invité (on ne comprend pas trop pourquoi) à venir pousser la chansonnette sur Your Imagination. Cousins et voisins des Parcels (avec un rapport plus distant au dancefloor), les Babe Rainbow s’offrent un instrumental qui rappelle Badly Drawn Boy ( Changing Colours), chantent la Californie et les épinards néo-zélandais… Un disque parfait pour prendre de l’avance sur la météo.

Distribué par Babe Rainbow/Eureka Music.

8

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