Automatic

« Signal »

Issu de la scène DIY, le trio féminin et californien Automatic compte en ses rangs la batteuse et chanteuse Lola Dompé. Les chiens ne font pas des chats. Lola n’est autre que la fille de Kevin Haskins, quinquagénaire britannique et batteur depuis plus de 40 ans de Bauhaus, composant depuis la fin des années 90 de la musique pour le cinéma, les jeux vidéo et la télévision. Continuons brièvement le carnet mondain. Dès 2004, en compagnie de sa soeur Diva, Lola avait fondé Blackblack avec son petit ami de l’époque Alex Greenwald (chanteur et guitariste de Phantom Planet, dont Jason Schwartzman, acteur fétiche de Wes Anderson, fut pendant dix ans le batteur). Lola donc, Izzy Glaudini (chant, synthé) et Halle Saxon Gaines (basse) jonglent avec le post-punk, le krautrock, la no wave et sonnent comme des cousines américaines d’Electrelane qui se seraient improvisé une piste de danse dans une cave perdue de Los Angeles. Pas de trace ici de Mind Your Own Business, leur reprise de l’imparable tube des Delta 5, mais onze chansons courtes et nerveuses qui vrillent la tête et mettent des fourmis dans les jambes. Produit par JooJoo Ashworth de Froth (le frère de Sasami, promis on arrête), marqué par Neu!, Suicide, Dario Argento et David Lynch (Izzy a étudié le cinéma et Halle travaillé chez Kim’s Video à New York), Signal a le charme infectieux et l’efficacité redoutable. Les trois filles ont piqué leur nom à une chanson des Go-Go’s, seul groupe 100% féminin, disent-elles, à avoir atteint la tête des charts aux États-Unis avec un album qu’elles avaient entièrement écrit et dont elles jouaient tous les instruments. Bluffant.

Distribué par Stones Throw. le 29/10 au Trix, Anvers.

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