Astaffort Mods

« AK 47 »

Les Français aiment bien pour l’instant détourner les noms de groupes anglo-saxons. Après le Villejuif Underground, clin d’oeil parisien à Lou Reed et son Velvet, voilà que débarquent les rappeurs d’Astaffort Mods. Et le trio d’hurluberlus n’a pas piqué qu’un bout de son patronyme à ses homologues de Sleaford, le tandem de Nottingham emmené par le furieux Jason Williamson. Il lui a aussi chopé son son, son flow et son langage peu châtié pour le coup balancé en français. Ce qui pourrait être une bonne blague voire un sketch parodique des Inconnus est ici pleinement assumé sur un disque café du commerce qui raconte avec beaucoup d’humour l’ennui et l’oubli dans le monde rural, les casse-couilles à la caisse et les virées au Décathlon… Le tout avec l’accent de Francis Cabrel. Comme si IAM faisait du post punk. Et Didier Wampas du rap avec Didier Super.

À Astaffort (patelin de 2 000 habitants, dix bornes au sud d’Agen), on n’a pas de supermarché. Pas de quincaillerie et un très mauvais boulanger. « Et là voilà qu’un petit con se met à faire des allées venues en scooter dans ma rue. Mais putain, tu te fatigues à quoi connard? Je ne supporte pas qu’on fasse du bruit quand je regarde la télé le dimanche après-midi. En plus, il faut que je passe la tondeuse. C’est qui ce casse-burnes? Eh, pardi. Ça, c’est le fils Rodriguez. Lui il est tellement con que si on le transformait en avalanche, il trouverait le moyen de s’acheter un GPS. Mais là, il doit pas en avoir parce que ça fait douze fois qu’il passe au même endroit à toute vitesse. » C’est drôle, punk, plein de punchlines et de noms d’oiseau… « Astaffort sort du Lot et chie dans ta Garonne. »

Distribué par À Tant Rêver du Roi, Bonobo Stomp, Les Potagers natures.

7

Le 01/03 au Parapluie national (Binche) et le 02/03 au Water Moulin (Tournai).

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content