À droite sur la photo

© BALANGA

Raconter six grands personnages de l’Histoire récente (Churchill, JFK, Soeur Emmanuelle, Martin Luther King, le Shah d’Iran et Jean-Paul II) à travers le prisme de leur plus proche collaborateur est un parti pris intéressant. Mais l’épisode visionné, autour de Jean-Paul II raconté par l’évêque Stanislas Dziwisz, son bras droit de longue date, révèle une redite de la légende dorée du pape canonisé. La forme est léchée, rythmée, riche d’archives et de commentaires amènes. Le fond, lui, est passablement orienté: on y défend toujours, à propos de l’attentat sur le pape en 1980, la théorie, infirmée depuis, du complot bulgaro-soviétique. Le journaliste hagiographe du pape, présenté à tort comme un historien de la Pologne, égrène avec les autres témoins triés sur le volet le storytelling d’un régime soviétique mis à bas par l’héroïsme et l’aura du pontife. À partir de 1989, Jean-Paul II lévite entre Parkinson et béatitude, jusqu’à sa mort. Rien sur ses rapports avec Pinochet, rien sur ses positions polémiques, notamment contre l’avortement. Problématique.

Série documentaire créée par Guillaume Perez et Christian Huleu.

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