Apichatpong Weerasethakul

C’était la surprise du chef Burton: la Palme d’or au réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pour Uncle Boonmee who can recall his past lives. Un film étrange et déroutant, en prise sur la migration des âmes, et s’inscrivant dans la lignée de l’£uvre d’un cinéaste singulier, à qui l’on doit notamment Blisfully Yours et Tropical Malady. Soit du pur cinéma, ardu mais néanmoins captivant, et un film hanté, dévoilant, entre langueurs et fulgurances visuelles, un monde chargé de mystères.

michael douglas

Vingt-trois ans après, Michael Douglas retrouvait les habits de Gordon Gekko, son héros cynique de Wall Street. On ne sait si ce come-back lui vaudra un nouvel Oscar, mais l’acteur a en tout cas fait fort, crevant l’écran lors de chacune de ses apparitions, ponctuées de répliques assassines comme il se doit. Incontestablement, la star hollywoodienne de ce Cannes 2010, c’était lui, ce simple fait justifiant sans doute la sélection, hors compétition, du film d’Oliver Stone, par ailleurs guère emballant…

yun junghee

Star du cinéma coréen des années 60 et 70, actrice de quelque 330 films, Yun Junghee aura attendu la soixantaine pour été révélée au public cannois -et bientôt belge, espérons-le. Cela, à la faveur de Poetry, magnifique mélodrame de Lee Chang-dong, qui consacre son retour sur les écrans après 16 ans d’absence, et où elle promène son élégante silhouette, en un mélange de grâce feutrée et de mélancolie frémissante, chacun de ses mouvements irradiant d’une lumineuse et tranquille beauté.

thierry fremaux

Quelque peu allumé par la presse en début de Festival, eu égard à la faiblesse présumée de la sélection avec, circonstance aggravante, une pénurie prévisible de stars sur la Croisette, le délégué-général du Festival a retrouvé le sourire (pour peu qu’il l’ait jamais perdu). Si le tapis rouge a déjà connu défilés plus glamour, les films ont fait l’actualité, confortant Cannes comme l’endroit où prendre le pouls du monde et de la planète cinéma. Jusqu’à Venise, au mois de septembre, bien entendu.

le cabaret new burlesque

Elles ont pour noms Mimi le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz et Evie Lovelle, à qui l’on a adjoint Roky Roulette. Elles, ce sont les strip-teaseuses américaines et stars du New Burlesque, recrutées par Mathieu Amalric pour les besoins de Tournée. Soit une bouffée de fraîcheur sexy sur la Croisette, et la révélation d’un groupe de « performers » alliant l’humour dévastateur à un naturel décomplexé, non sans porter bien haut les couleurs d’un féminisme résolument rock’n’roll.

javier bardem

A l’instar de Benicio del Toro il y a 2 ans pour le Che, le prix d’interprétation était promis à l’acteur espagnol, tout simplement phénoménal dans Biutiful d’Alejandro Gonzalez Inarritu. Il y incarne, à la fois massif et fragile, un homme rongé par un cancer comme par la culpabilité de participer à des commerces peu avouables. Deux ans après l’Oscar glané pour No Country for Old Men, la récompense est mille fois méritée pour cet acteur tout-terrain, assurément l’un des tout grands de sa génération.

J.F. PL.

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