LE MICRO SHURE

Commercialisé en 1935 par la société Shure de Chicago, le modèle 55SH de la Série II Unidyne est utilisé par Madé J. ( photo), Patrick Ouchène, Lawen Stark et un nombre considérable d’artistes actuels, d’ailleurs pas forcément tous portés sur le rétro. Pour le modernisme de son design en chrome satiné -échappé d’ Alien ou de bagnoles futuristes- autant que pour sa qualité intrinsèque: le micro cardioïde unidirectionnel empêche le feedback de sons provenant de derrière, par exemple de l’amplification. Classe et résolument indémodable, ce très bon élève des années 30 ne vieillit pas.

LES CREEPERS

Fabriquées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les creepers sont initialement destinées aux soldats stationnés en Afrique du Nord afin qu’ils puissent protéger leurs pieds de la chaleur avec des semelles compensées. Adopté par les teddy boys anglais dès la fin des années 50, le modèle en photo -vendu chez Mamie Blue à Paris- devient paradoxalement le « classique » chaussé de la génération punk. L’un des premiers protagonistes à en relancer la mode, tout début seventies, n’est autre que Malcolm McLaren dans sa boutique de King’s Road alors baptisée Let It Rock. Plus récemment, Rihanna portait la version « double Platform »…

DANIEL JEANRENAUD

Trois prénoms en guise de nom, un père pasteur pentecôtiste, un groupe partagé avec Manu Chao (Hot Pants), une première partie de Screamin Jay Hawkins à l’Olympia, voilà un sacré rocker français exilé depuis quinze ans en Angleterre. Deux fois par mois, Daniel Jeanrenaud (1959) joue son cocktail fifties et plus au Blues Kitchen à Camden, au nord de Londres (www.theblueskitchen.com). Sinon, il y va au culot, dans les rames de métro -officiellement interdit- et balance aux passagers confondus par son timbre et swing du Johnny Cash et le Blue Suede Shoes de Carl Perkins. Sorti en 1955, celui-ci incarne le tout premier tube rockabilly…

LAWEN STARK

 » Je ne me sens absolument pas de mon époque, franchement. J’aurais du naître en 1918 et connaître toutes ces bagnoles et musiques d’avant et d’après-guerre. J’aime le swing, la country, le rhythm’n’blues et le rockabilly: pour moi, c’est la même famille. » Dans son appartement à un jet de l’Atomium, Lawen Stark fait un peu plus que ses 34 piges, sans doute à cause de sa fine moustache mousquetaire des années 40. A l’exception de deux pixels contemporains -la TV et le PC- chez lui, la décoration plonge franco dans le passé. Comme son premier album où cet employé communal déballe une authentique voix r’n’roll (www.myspace.com/ lawenstarktheslideboppers)

RADIO MODERN

Populaire en Flandre depuis 2006-2007, cette organisation de soirée rétro -musique, maquillage, danse- vient de cartonner à deux reprises en mars et avril à La Tentation bruxelloise, la dernière faisant même un sold-out chez les 18 à 60 ans. Hormis le côté théâtral des tenues tutoyant les années 40-60, les filles adorent s’y donner un look de pin-up bettypagesque alors que l’orchestre du jour exhume parfums big band, swing, blues et bien évidemment rockabilly. Entre le Beauty Parlour et les pompes bicolores, le Burlesque et les talons aiguilles, on peut s’y refaire une soirée avec des James Dean et Ava Gardner imaginaires (www.radiomodern.be)…

WILLY MOON

En trois chansons et autant de clips futés, un Néo-Zélandais immigré à Londres refond les jouissives années 50 dans l’ère du Protools et du dubstep. Willy Moon, 22 ans, découvre Little Richard, Bo Diddley et les autres génies 50’s il y a trois printemps à peine.  » Bluffé par leur viscéralité, la pureté comme la brièveté des chansons », explique-t-il dans sa minuscule maison de Whitechapel, aux côtés de sa copine, Sasha Rainbow, réalisatrice de ses formidables vidéos. Un premier album devrait sortir en 2012 chez Universal. En attendant, gavez-vous de ses singles fulgurants et de ses apparitions sur YouTube (www.willymoon.com)…

Ph.C.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content