Saint-Pétersbourg fête la journée de Dostoïevski
Il est l’écrivain le plus emblématique de l’ancienne capitale des tsars: Fiodor Dostoïevski a désormais une journée qui lui est consacrée à Saint-Pétersbourg où spectacles, lectures publiques et visites guidées plongent habitants et touristes dans l’univers tourmenté du grand romancier.
Depuis 2010, cette journée Dostoïevski est organisée chaque premier samedi de juillet dans la deuxième ville de Russie, où l’écrivain (1821-1871) a passé la moitié de sa vie et fait y habiter l’immense majorité de ses personnages.
Les héros de ses romans, le visiteur peut d’ailleurs les croiser sur la place Pionerskaïa, où sont organisés la majorité des spectacles de cette journée de célébration.
C’est sur cette place du centre-ville que Fiodor Dostoïevski vécut en 1849 un des épisodes les plus traumatisants de sa vie, qui le changea à tout jamais: condamné à mort pour avoir fait partie d’un groupe antitsariste, il subit un simulacre d’exécution avant que l’empereur Nicolas 1er ne commue sa peine au moment même où il aurait dû être fusillé.
Les visiteurs comme les Pétersbourgeois peuvent désormais y croiser, hache à la main, Rodion Raskolnikov, héros du roman « Crime et Châtiment » qui tua une usurière pour éprouver ses capacités de transgression de l’ordre moral.
« Tout le monde connaît Raskolnikov, même ceux qui n’ont pas lu le roman, et les gens nous reconnaissent tout de suite », explique à l’AFP Natalia Gavrilova, une actrice déguisée en vieille usurière.
« Dostoïevski et ses héros font partie des symboles de Saint-Pétersbourg. Nous, les Pétersbourgois, partageons un peu leurs traits du caractère: nous sommes étranges et dépressifs », lance en souriant Dmitiri Ivanov, 46 ans.
Des conférences publiques consacrées aux oeuvres de Fiodor Dostoïevski ou des visites guidées des lieux décrits dans les romans de l’écrivain sont également au programme.
Fiodor Dostoïevski est généralement considéré comme l’un des plus grands romanciers russes. Ces romans, dont « Les Démons », « Les Frères Karamazov », « L’Idiot » et « Crime et châtiment », font partie des classiques de la littérature russe et ont influencé des dizaines d’écrivains et de penseurs à travers le monde.
AFP
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