Les Poissart (t.5)

Avec les aventures de Jean-Claude Tergal et Raymond Calbuth, Tronchet s’amuse des pauvres types pour se moquer des travers de nos sociétés, avec, il faut l’avouer, une certaine tendresse pour les losers magnifiques.

De Tronchet, Éditions Drugstore.

Les premières planches de la famille Poissart sont du même tonneau: une famille de marginaux semble jouer de l’absurde pour ne pas sombrer dans la médiocrité. Le père, la mère et les 2 enfants vivotent dans une caravane jusqu’au jour où un billet de tombola les expédie sous les tropiques. En suivant la transhumance, on prend conscience que la naïveté du père Poissart n’est, en réalité, que de la gentillesse relevée à l’enthousiasme. Une sorte de joie de vivre inconsciente qui fait sauter de nombreux verrous et rend absurdes, et pour le moins bancales, des certitudes bien implantées dans nos cerveaux européens. On en vient finalement à se dire que l’argent ne fait décidément pas le bonheur et qu’il suffit d’une bonne dose de volonté (ou d’insouciance) pour ne pas finir sa vie en parfait aigri. Il y a du Stanley Cavell dans ce Tronchet-là.

V.G.

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