Dans « Soumission », Houellebecq imagine une France gouvernée par un musulman

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Michel Houellebecq, l’un des écrivains français les plus provocateurs, imagine avec son nouveau roman, Soumission, une élection à la tête de l’Etat du candidat d’un parti musulman. Le livre paraîtra le 7 janvier chez Flammarion. Son titre, Soumission, se réfère à la traduction du mot « Islam », qui signifie allégeance (à Dieu).

Ce roman de politique-fiction débute à la fin du second mandat du président François Hollande, en 2022, dans une France très clivée où le Front National, parti d’extrême droite, se trouve aux portes du pouvoir et les rues en ébullition. La Fraternité musulmane (parti inventé de toutes pièces par l’auteur) bat le Front national au second tour de l’élection présidentielle grâce à une alliance avec des partis de gauche comme de droite. Le nouveau chef de l’Etat se nomme Mohammed Ben Abbes.

Le pays s’en trouve bouleversé, tout comme le narrateur, le nihiliste François, professeur d’université à la vie sexuelle débridée mais sans joie véritable.

François hésite à se convertir à l’islam pour pouvoir conserver son poste à Paris III, « Université islamique de Paris-Sorbonne » dont le nouveau président est « célèbre pour ses positions pro-palestiniennes » et où les secrétaires sont désormais voilées. Mais, contrairement à certains de ses collègues, il renonce et accepte une pension de retraite.

Fidèle à ses penchants provocateurs dans cette autopsie-fiction de 300 pages sur la France des années 2020, l’enfant terrible de la littérature française, 56 ans, semble limiter l’alternative politique future au Front national ou à un pouvoir religieux.

Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010, est l’un des écrivains français vivants les plus connus à l’étranger. Peu avant les attentats du 11 septembre 2001, l’écrivain avait déclenché un énorme scandale en déclarant dans une interview, tronquée selon lui: « la religion la plus con, c’est quand même l’islam ». Des organisations musulmanes et de défense des droits de l’homme avaient porté plainte, mais elles ont été déboutées, le tribunal estimant que les diatribes de Michel Houellebecq relevaient de la liberté d’expression.

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