Branleur(s)

CHRONIQUE GÉNÉRATIONNELLE | Entre virées avec d’anciens potes, moments d’ennui, affres sentimentales et petites embrouilles, un portrait joliment troussé, bien qu’un peu volatil, de ce no man’s land de l’existence qu’est la sortie de l’âge ingrat.

Branleurs, de Jules et Tom Fradet, éditions Manolosanctis. ***

www.manolosanctis.com

CHRONIQUE GÉNÉRATIONNELLE | Pour commencer, un petit mot sur l’éditeur français de cette sympathique chronique du quotidien d’une bande d’adolescents de province. Manolosanctis. Si le nom est solennel comme une communion, il désigne pourtant une maison d’édition au top de la coolitude. Lancé en 2009, ce projet 2.0 carbure en effet au participatif. Son site sert ainsi de vitrine pour de jeunes auteurs que la BD démange, les meilleurs étant publiés et distribués dans le circuit classique. Jusqu’ici, c’est peu dire que les expériences communautaires, tous secteurs confondus, ont douché nos espoirs. Les accidents artistiques majeurs ont largement supplanté les bonnes surprises. En évitant de donner tout le pouvoir aux internautes (on ne leur demande pas de mettre la main à la poche et un comité éditorial veille au grain), Manolosanctis a semble-t-il trouvé la combinaison gagnante. Comme en témoigne cette tranche de vie adolescente lorgnant du côté de Sattouf pour la peinture sans chichi de la jeunesse et de Blain pour la fluidité du trait. On y colle aux baskets de Laurent, revenu à Nantes à la faveur du divorce de ses parents. Entre virées avec d’anciens potes, moments d’ennui, affres sentimentales et petites embrouilles, un portrait joliment troussé, bien qu’un peu volatil, de ce no man’s land de l’existence qu’est la sortie de l’âge ingrat.

L.R.

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