Bons plans sorties: Hopla, Bruxelles Babel, Boobs Art…

Sophia Loren et Marcello Mastroiani dans Une journée particulière d'Ettore Scola. © Collection Christophel
FocusVif.be Rédaction en ligne

Petite sélection de sorties culturelles pour pimenter votre week-end.

La Cinematek fête Ettore Scola

Jusqu’au 31/05 à la Cinematek, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles. www.cinematek.be

Il a donné au cinéma italien des années 70 quelques-uns de ses plus hauts sommets, de Nous nous sommes tant aimés à Une journée particulière en passant par ce chef-d’oeuvre de comédie sociale dopée à l’humour noir (on ne disait pas encore trash) qu’est Affreux, sales et méchants. Ettore Scola nous a quittés voici un peu plus d’un an, le 19 janvier 2016. La Cinematek lui consacre un magnifique hommage, comprenant bien sûr ses films les plus connus (donc aussi Le Bal, La Terrasse et Passion d’amour) mais aussi des oeuvres de jeunesse déjà très significatives comme Parlons femmes ou le très savoureux Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique?. De quoi célébrer une fois encore la grande diversité des sujets d’intérêt de Scola, son regard volontiers critique sur la société, son attachement à la culture populaire et sa capacité à passer avec aisance du plus drôle au plus émouvant. (L.D.)

Bruxelles, ville de cirque

Hopla!, jusqu’au 16/04 à Bruxelles. www.hopla.brussels

Pendant cette deuxième semaine des vacances, Bruxelles se décline en mode circassien! Le festival gratuit Hopla! s’empare une nouvelle fois de six quartiers de la capitale: du lundi au vendredi, ça a été le tour des Marolles, du quartier Nord, du centre de Laeken, de la Cité Modèle et de Neder-Over-Heembeek et puis, ce week-end, du centre-ville, du côté du Vismet, avec une programmation plus internationale. Le panachage des disciplines est particulièrement foisonnant, avec par exemple du trapèze triple de Wise Fool, un trio féminin finlandais diplômé de l’ESAC (l’école Supérieure des Arts du Cirque, à Bruxelles), un mélange de mât chinois, de trampoline, de hip-hop et d’arts martiaux de la compagnie française Kiaï, du cadre aérien et du portique coréen (Miss Dolly), un monde à l’envers (Reverso), des pitreries musicales où l’on joue du Schubert avec un bac de Jup’ (Déconcerto), de la jongle avec des scratchs (T.N.T.), et on en passe. (E.S.)

Carl Craig

Le 14/04, au Kompass, 9000 Gand. www.kompassklub.com

Personnage essentiel de la techno de Detroit, Carl Craig passera par le Kompass gantois pour donner un set de quatre heures, pas moins. Yummy!

Moodyman

Le 15/04, au Stéréo, 1000 Bruxelles. www.stereoclub.be

Le Stéréo bruxellois persiste et signe dans sa programmation quatre étoiles, en invitant prochainement la légende house exentrique, Moodyman.

Bruxelles Babel

Les 14 et 15/04, au Centre Culturel Jacques Franck, 1060 Bruxelles. www.bruxellesbabel.be

Ce week-end, 200 jeunes bruxellois de 12 à 21 ans monteront sur scène pour s’exprimer par les voies du théâtre, du chant, de la danse et de la musique. Le Festival Bruxelles Babel se pare cette année du thème « Le Pouvoir aux Enfants »: S’ils étaient à la tête des institutions qui nous dirigent, comment les jeunes utiliseraient leur pouvoir?

Boobs Art

Jusqu’au 30/06. Exposition collective, Seed Factory, 19 avenue des Volontaires, 1160 Bruxelles. www.seedfactory.be/maison-image

« Je faillis me trouver mal la première fois que je vis tout nus les deux seins d’une femme. » La confession est signée de la plume de Gustave Flaubert (Mémoires d’un fou). Bien qu’anecdotique, elle en dit long sur la fascination qu’exerce la poitrine sur l’individu, qu’il soit masculin ou féminin. Freud s’est risqué à en expliquer l’origine. Pour le psychanalyste, c’est forcément le sein nourricier qui est au coeur de cette adulation universelle: « L’amour de la mère pour son nourrisson qu’elle allaite et soigne est quelque chose qui a une bien plus grande profondeur que son affection ultérieure pour l’enfant adolescent. Cet amour possède la nature d’une relation amoureuse pleinement satisfaisante, qui comble non seulement tous les désirs psychiques mais aussi tous les besoins corporels. » Résultat des courses, le sein appartient à la catégorie de ces magnétismes qui traversent l’Histoire de l’art. Non sans ambivalence. Si la Renaissance succombe à l’adulation mammaire à travers des représentations pleines de grâce, l’époque moderne et contemporaine semble avoir traité cet objet du culte avec plus de circonspection. Lucian Freud -tiens, tiens…- en est peut-être le meilleur exemple, lui qui a représenté le sein sans la moindre complaisance. Sous son pinceau, la gorge se fait répulsive: des mamelles difformes striées de veines bleues. Avec pas mal d’à-propos -l’idée est de placer le sein au niveau d’une cause quasi humanitaire- la Maison de l’Image s’arrête sur cette thématique galbée le temps de Boobs Art. De Louise Bourgeois aux Vénus de l’imagerie paléolithique, l’accrochage en examine diverses ramifications au sein de l’inconscient collectif. Au rayon « à ne pas manquer », on pointe tout particulièrement les poupées de porcelaine, tristement déglinguées par la vie, qui ont fait la renommée la Canadienne Marina Bychkova. Difficile de rester de marbre. (M.V.)

Sorties ciné de la semaine

Le film de la semaine: Lady Macbeth **** de William Oldroyd, aussi fascinant que glaçant;

The Eagle Huntress ***(*), haro sur les préjugés machistes;

La Vallée des loups ***(*), aussi beau que simple;

Le Serpent aux mille coupures *(*), un peu plouc;

C’est beau la vie quand on y pense °, tout simplement pathétique.

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