Léon Mercadet : mort d’un caméléon

Hélène Servais
Hélène Servais Stagiaire

Une grande icône télévisuelle s’est figée à jamais sur nos écrans : le journaliste français Léon Mercadet, ancien du magazine Actuel et chroniqueur sur Canal+, est décédé dimanche à l’âge de 64 ans.

Léon Mercadet
Léon Mercadet© DR

Léon Mercadet : un nom peu commun pour une personnalité hors du commun. Car Léon est né Yves, Yves Gloux. Mais le jeune partisan d’extrême gauche des années 68′ opte vite pour un pseudo plus en phase avec ses idées. Yves devient donc Léon, pour Léon Trotsky. Et Mercadet ? Et bien, pour Ramon Mercader, l’assassin de ce dernier.

La couleur est donc donnée : Léon Mercadet sera caméléon. Car s’il commence sa carrière journalistique au journal  » Rouge  » de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), l’antinomie de son pseudo illustre déjà bien la distance ironique que le français entretiendra toute sa vie avec la politique.

En 1972, il intègre l’ancien magazine français de société  » Actuel « , au côté de Jean-François Bizot. Il y collaborera jusqu’à la disparition du titre, en 1994. Il écrira également pour le Nova Magazine.

Mais c’est sur les écrans que Léon Mercadet se fait connaitre du grand public, avec ses chroniques sur Canal Plus (dès 2003) et I-Télé. C’est d’ailleurs le journaliste du Groupe Canal +, Bruce Toussaint, qui annoncera son décès sur la matinale d’ITélé et depuis son compte Twitter .

Léon Mercadet : mort d'un caméléon
© DR

Mais Léon Mercadet, c’était aussi une plume : il est non seulement l’auteur de plusieurs livres (« La Brigade Alsace-Lorraine », « Culture Confiture ») mais aussi le traducteur de plusieurs ouvrages des écrivains américains Charles Bukowski et Dan Fante.

Une  » sale maladie  » (aux dires de Bruce Toussaint) a finalement eu raison de ce fin esprit français, grandement apprécié de ses collègues.

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