Bons plans sorties pour le week-end

Concerts, clubbing, cinéma, théâtre, expos… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du week-end.

MUSIQUE

Canta, festival de la chanson latino-américaineOù: Théâtre Molière, 1050 Bruxelles
Quand: les 2 et 3 décembre
Quoi: Alors qu’Europalia Brasil bat son plein, le festival Canta en remet une couche. La 6e, pour être précis, d’un événement concocté par la Maison de l’Amérique latine. Canta est divisé en 2 parties. D’une part, un concours met en compétition 12 groupes amateurs qui interprètent des compos originales, 7 étant sélectionnés pour la finale du lendemain. D’autre part, Canta a concocté une quadruple affiche pour compléter les festivités. Au programme, la Mexicaine Silvia Abalos (le 2), le groupe Xamanek (le 3), le « belgaloo » de Para K. Sepas (les 2 et 3), et enfin la chorale Anaconda (le 3).
www.america-latina.be

Great Mountain FireOù: Botanique, 1210 Bruxelles
Quand: vendredi 2 décembre
Quoi: Les 5 ex-Nestor!, forts du carton de Cinderella ou Late Lights, présenteront in extenso leur album Canopy au Botanique ce vendredi, pour un showcase avec un autre coup de coeur en première partie: BRNS.
www.botanique.be

Felix Da HousecatOù: Mirano, 1210 Bruxelles
Quand: samedi 3 décembre
Quoi: On a un peu perdu le fil avec le Mirano, et ses multiples changements de ligne. A signaler tout de même, au menu de ce week-end, la venue de Felix Da Housecat. Certes, l’étoile house du bonhomme a perdu un peu de son éclat. Ses sets n’en restent pas moins d’une efficacité redoutable.
www.mirano.be

Vicuna PartyOù: Recyclart, 1000 Bruxelles
Quand: samedi 3 décembre
Quoi: Derrière les soirées Vicuna (vigogne en français), organisées à Recyclart, on retrouve l’équipe de Los Ninos et l’idée de mélanger musiques électroniques, design, et art de la pochette de disque. Au rayon musique, l’invité principal sera le New-Yorkais Tim Sweeney, fréquemment repéré du côté des zozos du label DFA.
www.recyclart.be

CINÉMA

EOP!, Festival International du Film Extra & Ordinary People Où: Maison de la Culture à Namur
Quand: les 2, 3 et 4 décembre
Quoi: EOP!, c’est 32 longs, moyens et courts métrages qui parlent d’une seule chose: la condition de la personne handicapée. Alors qu’un tel festival existe dans plusieurs pays, celui-ci en est à sa première édition en Belgique. Documentaires, fictions, chacun traite d’un handicap particulier. De l’autisme à la cécité, en passant par la surdité, les catégories de films ne manquent pas. Les sections « Vie affective et sexuelle » et « Chorégraphie et handicap » risquent d’étonner par leur originalité. Bandes-annonces en profusion sur le site d’EOP!
www.eopfestival.be

Les Neiges du Kilimandjaro ***En salles depuis le 30 novembre
DRAME | Robert Guédiguian renoue avec le film de quartier, peuplé de figures familières, les Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride et autre Gérard Meylan notamment.
Notre critique

Real Steel ***En salles depuis le 30 novembre
SCIENCE FICTION | Hugh Jackman en manager minable de robots boxeurs, à qui le destin impose bientôt la présence de son jeune fils qu’il avait pris soin d’oublier: le scénario de Real Steel semble hautement improbable a priori.
Notre critique

Apollo 18 ***En salles depuis le 30 novembre
SCIENCE FICTION | Ce faux documentaire, s’inscrivant dans la logique lancée par C’est arrivé près de chez vous et The Blair Witch Project, imagine qu’on a retrouvé les images interdites d’une ultime mission spatiale sur la Lune.
Notre critique

Beyond ***En salles depuis le 30 novembre
DRAME | Adapté d’un roman de Susanna Alakoski, Beyond consacre le passage derrière la caméra de l’actrice suédoise Pernilla August.
Notre critique

DIVERS

Toernee GeneralOù: Théâtre National, 1000 Bruxelles
Quand: à partir du 3 décembre
Quoi: Loin de la complexité du jeu politique belge, les théâtres flamand du KVS et francophone du National font leur Toernee General, en échangeant leurs spectacles coups de coeur. « C’est une façon de mettre en exergue des spectacles du KVS et du National qui n’auraient pas eu le temps de se faire connaître de l’autre communauté linguistique du pays, explique Jean-Louis Colinet, directeur du National. L’idée n’est pas neuve. Dès la Renaissance, les artistes se sont formés et enrichis en voyageant, en rencontrant l’autre culture. Dans le contexte politique du pays, il est nécessaire d’affirmer ce principe de collaboration artistique. » Welkom aux voisins! La première Toernee General, en 2006, se concentrait en un bref festival. Actuellement, elle se déroule sur 3 mois, avec 4 spectacles à l’affiche du National et 2 au KVS voisin, en version originale surtitrée. Cette semaine, c’est Baal qui ouvre le… bal. Baal, la première pièce de Bertolt Brecht, écrite à 20 ans, en 1918, en plein foisonnement expressionniste féroce au sortir de la guerre. Elle trace l’errance fougueuse deBaal, poète maudit imbibé d’alcool, un personnage à la Pete Doherty ou à la Rimbaud avec comme devise « jouir à la face du monde ». Elle est signée de 2 metteurs en scène flamands, Jos Verbist et Raven Ruëll, qui ont mixé une distribution d’interprètes des 2 communautés. Quasi une révolution sur la scène belge, d’autant qu’ils jouent la pièce tantôt en flamand tantôt en français. Le reste de la programmation, qui s’écoulera jusqu’en mars, réunit de belles aventures, elles aussi inédites comme la prochaine création d’Isabelle Pousseur, Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare avec des comédiens burkinabés. Ou, en coproduction, Raymond, un monologue en 27 cigarettes -sur l’entraîneur de foot Raymond Goethals- écrit par Thomas Gunzig, mis en scène par le réalisateur Manu Riche et interprété par le vertigineux comédien flamand Josse De Pauw. On retrouve aussi 2 succès flamands: De Gehangenen/Les Pendus par Het Musik Lod et Barakstad/Bidonville de Guy Dermul. Et côté découvertes, un jeune collectif francophone nommé Raoul présente Le Signal du promeneur, un spectacle sur les (anti)héros échappés du système. Niet te missen!
www.theatrenational.bewww.kvs.be

De la nécessité des grenouillesOù: Atelier 210, chaussée Saint-Pierre 210 à 1040 Etterbeek
Quand: jusqu’au 3 décembre
Quoi: Dans ses bâtiments récemment (et joliment!) rafraîchis, l’Atelier 210 accueille une fois de plus une coproduction. Une pièce bien dans l’air du temps puisque traitant de manière satirique nos gouvernements actuels, par un trio d’acteurs truculents. En bonus, la musique pour la pièce a été écrite par Lionel Vancauwenberge et Daniel Offerman (Girls in Hawaii), et c’est d’ailleurs ce dernier qui officiera derrière les platines en tant qu’Hallo Kosmo lors de la dernière représentation de ce samedi.
www.atelier210.be

Expo-vente Serge ClercOù: Galerie Champaka, 1000 Bruxelles
Quand: jusqu’au 11 décembre
Quoi: Avec son pote Yves Chaland, Serge Clerc s’amusait dans les années 80 à imaginer des couvertures originales pour le Journal de Spirou et pour les albums de leurs idoles, les Hergé, Jijé ou Franquin. Ils appelaient ça de la « revisitation ». Manière à la fois de rendre hommage à ces avant-gardistes. Et d’approfondir une recherche graphique autour de la ligne claire en général et de sa composante arty, le style atome, en particulier. Yves Chaland n’est plus là mais son acolyte a gardé le goût de se frotter aux « anciens ». Témoin, cet album concept qui marie 2 passions de l’ex-pilier de Métal Hurant: Spirou et la modernité. Et qu’il conjugue au fil de 38 planches couleurs (plus 140 d’études) à la classe folle montrant Spirou ou Fantasio dans des décors fifties habillés de meubles Jean Prouvé ou de sculptures signées Calder. Un exercice de style qui démontre que la BD est, comme le design ou l’architecture, une des composantes et un des véhicules de la modernité. Les originaux de ce manifeste esthétique sont exposés en parallèle chez Champaka. La nouvelle nouvelle vague?
www.galeriechampaka.com

Valentin Carron – Fade WalterOù: Galerie Rodolphe Janssen, 1050 Bruxelles
Quand: jusqu’au 23 décembre
Quoi: Les Suisses ont la cote en ce moment sur le marché de l’art. On songe à Pipilotti Rist et à John M Armleder, bien sûr, mais également à un artiste moins connu qui monte gentiment: Valentin Carron qui, en 2010, a eu les honneurs d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo. Présenté pour la première fois en Belgique à la galerie Rodolphe Janssen, Carron débarque avec 3 séries d’oeuvres. On en retiendra le volet s’inspirant de son environnement le plus immédiat. Ce, à travers des objets chargés symboliquement (sculpture, extraits d’architecture…) empruntés à la réalité de sa région et de son « paysage ». L’utilisation de cette matière première est pour lui l’occasion de questionner l’esthétique du kitsch mais aussi de l’idéal moderne. Il n’en faut pas plus pour réaliser que, loin d’être innocents, tradition et folklore valaisans -la région en question- sont des mythes fabriqués à des fins politiques.
www.galerierodolphejanssen.com

No matter how hard we triedOù: Bozar, 1000 Bruxelles
Quand: les 3 et 4 décembre
Quoi: Une plume « grande gueule », Dorota Maslowska, un metteur en scène ultra moderne, Grzegorz Jarzyna, un duo à découvrir au Focus Poland de Bozar. Elle, cataloguée jeune auteure rebelle, pop-génération venue de l’Est. Elle écrit sans fard la jeunesse paumée dans une époque en désarroi, entre le postcommunisme et l’entrée dans l’Europe. Elle signale: « Sans colère, je ne sais pas écrire. » Lui, Jarzyna, est aussi connu que Warlikowski, pour son traitement singulier des textes et son univers ultra visuel. No matter how hard we tried: une chronique polonaise à travers 3 femmes, 3 générations. Ici, une grand-mère hantée par la guerre, une mère plongée dans les rêves publicitaires des supermarchés et une fille qui tente de se construire « au milieu du néant qui caractérise le nouveau mode de vie »… Pour cette traversée annoncée pittoresque, dans une langue argotique proche d’un Céline, le metteur en scène a choisi le minimalisme, sans décor, jouant sur la suggestion par la lumière, les interprètes et la vidéo. Un spectacle recommandé par nos amis Polonais comme un must. Tak!
www.bozar.be

Jean-Pierre Muller – City SirensOù: Zedes Art Gallery, 1050 Bruxelles
Quand: jusqu’u 24 décembre
Quoi: Il y a peu, une grosse bouffée de nostalgie -sans doute coupable- nous est tombée dessus. Comme ça, sans prévenir. Crise existentielle? Peut-être. Toujours est-il qu’elle nous a poussé à aller entendre la basse de Nile Rodgers à l’Ancienne Belgique. Etrange expérience que d’emprunter le temps d’un soir la machine à remonter le temps. Si le concert était relativement anodin -mais bouleversant pour ceux qui ont grandi avec ce son-, on se souvient bien en revanche, ce soir-là, de la silhouette allongée d’un personnage en costume blanc. Plutôt agité, l’homme parlait à qui voulait l’entendre d’un projet artistique assez mégalo. Il s’agissait de sculptures sonores interactives élaborées en tandem avec des légendes de la musique: Mulatu Astatke, Terry Rodgers, Archie Shepp, Robert Wyatt et… le bassiste de Chic. Le tout pour un projet à venir qui serait présenté à Londres durant l’été 2012. A dire vrai, on avait cru à un délire mégalo, jusqu’à ce qu’une oeuvre nous interpelle, posée au milieu de l’AB Café. L’homme en question était Jean Pierre Muller, étrange personnage et artiste atypique formé à La Cambre effectivement sur le point d’achever un projet avec 7 légendes musicales vivantes. Sur le moment, on s’était dit qu’on retiendrait ce nom-là. Bien nous en prit. Aujourd’hui, Muller débarque à la Zedes Art Gallery avec un étrange projet autour de la vie urbaine envisagée comme « l’intense congrégation des êtres humains et leur vibration: les millions de romans qui pourraient être écrits, la pièce de monnaie qui passe entre des millions de mains ». Toiles, dessins préparatoires, carnets d’esquisses, peintures sur coupures de presse, palissades et découpes de métal, il n’en faut pas davantage pour plonger à bras ouverts dans une myriade de signes et de personnages néo-homériques.
www.zedes-art-gallery.be

FocusVif.be, L.H., M.V., N.A., L.R., M.Lo. (stg)

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