Batman Live: top et flop 5

Le Batman Live World Arena Tour, superproduction anglo-américaine pour stades, vient de donner le coup d’envoi à Manchester avant de s’attaquer à une tournée mondiale. On imagine déjà les hordes de comic geeks et de kids, des étoiles plein les yeux, remplir les salles des Sportpaleis et consorts, tout l’apparat de Batman sur le dos. La file au stand pop-corn promet d’être longue…

Nous nous retrouvons donc à la MEN Arena mancunienne où tout est fin prêt pour la première présentation du spectacle. La tension est palpable dans les loges. Salve d’interviews au matin et, sur le coup de deux heures, répétition des deux actes qui formeront la « pièce ». La première impression à chaud est plus que mitigée… Si techniquement, ça en envoie plein la figure à grands élans de pyrotechnie, d’acrobates, d’effets spéciaux, de musique épique et même d’un peu de magie, l’ensemble laisse un vilain goût de pétard mouillé. Pas que ce soit mauvais, non, loin de là. Mais à force de tout mélanger, on ne s’y retrouve plus dans ce spectacle un peu trop fourre-tout.

Quand nous avions rencontré Allan Heinberg en avril dernier, le scénariste nous parlait d’une histoire volontairement mise en avant par rapport aux esbroufes techniques. De son côté, Nick Court -qui endosse le costume de Batman un soir sur deux- s’étend volontiers sur un show « très physique » où les dialogues « ne sont pas du Hamlet ». Il nous promet également que par son caractère très visuel, le spectacle ne posera pas de problème de compréhension au public jeune et non anglophone, qui constituera sans doute une grande partie des spectateurs sur l’ensemble de la tournée. Anthony Van Laast, le producteur de ce grand cirque ne s’en cache d’ailleurs pas: « le show s’adresse avant tout aux enfants, aux familles et aux fans de Batman ».

Si le spectacle est effectivement haut en acrobaties en tout genre, on imagine pourtant assez mal comment un enfant de dix ans qui n’a pas suivi toute la saga Batman peut s’y retrouver au milieu des dizaines d’acteurs présentés à la va-vite, dans une langue qui n’est pas la leur. En coulisse, on chuchote la mise en place de surtitres bilingues, comme ça avait été le cas pour Walking with Dinosaurs, autre superproduction pour stades qui a fait un réel carton. On croise les doigts, et on attend que le spectacle soit un tantinet plus rôdé avant de remettre le verdict définitif.

Envie d’en savoir plus? Un coup d’oeil à top et flop 5 via l’album photo ci-dessus.

Kevin Dochain, à Manchester

Batman Live, les 2, 3 et 4 décembre au Sportpaleis à Anvers Infos et réservations sur www.batmanlive.be

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