Critique

Vu à Deauville (3): The Transfiguration, de Michael O’Shea

The Transfiguration, de Michael O'Shea © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Un premier film sans tabou revisite le mythe du vampire façon teen movie plombé.

L’arrondissement du Queens, à New York, sert de petit théâtre macabre au quotidien exsangue du jeune Milo, ado black, solitaire et malaimé hanté par le fantôme d’une mère suicidée. Glacial jusque dans ses épisodiques poussées de violence crue, le premier long métrage de Michael O’Shea, présenté ce mardi matin en Compétition à Deauville, épouse la vision anesthésiée du monde de ce suceur de sang mutique fasciné par la mort et… les films de vampires, qu’il classe en fonction de leur degré de réalisme.

Avec sa bande-son bourdonnante façon drone music, son atmosphère pesante mâtinée d’un humour à froid référencé, The Transfiguration dévoile ses règles patiemment, et brise les tabous -l’égorgement d’une enfant innocente dans un film américain, ce n’est pas tous les jours…

Soit le mythe du vampire comme réceptacle symbolique de la freakitude adolescente, mais aussi comme réponse d’instinct à l’époque déboussolée, enfanteuse chronique de monstres de prédation.

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