Critique

Vijay and I

Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

COMÉDIE DRAMATIQUE | Assister à son propre enterrement: le fantasme devient réalité pour Will, un comédien allemand établi à New York et frustré de n’avoir connu le succès que sous le déguisement d’un… lapin géant, personnage central d’un show télévisé pour enfants.

Vijay and I
Vijay and I© DR

Dépressif et blessé par ce qu’il pense être l’oubli de son anniversaire par ses proches (une fête surprise l’attendait, mais il s’est éclipsé avant), notre homme se fait voler sa voiture par un voyou qui aura un terrible accident: véhicule incendié, corps méconnaissable, Will est déclaré décédé. Il prend la tangente et se réfugie chez un ami indien, laissant croire à sa mort…

Ainsi commence un récit dans lequel le comédien raté se grimera en Indien barbu, élégant, prétendant avoir connu le « défunt » et entamant avec sa « veuve » une relation aussi intime qu’inattendue. Filmant un scénario écrit avec son complice habituel Philippe Blasband, Sam Garbarski tente un numéro d’équilibriste sur le fil d’un spectacle conjuguant l’humour et l’émotion, le deuil et la sensualité. L’entreprise ne réussit qu’à moitié, car le script ne parvient pas à justifier vraiment l’imposture de son très ambigu héros. Car aussi l’interprète principal, Moritz Bleibtreu, n’est que très modérément convaincant, et l’on peut avoir du mal à avaler ce que croit la « veuve » campée par Patricia Arquette.

  • COMÉDIE DRAMATIQUE DE SAM GARBARSKI. AVEC MORITZ BLEIBTREU, PATRICIA ARQUETTE, MICHAEL IMPERIOLI. 1H36. SORTIE: 18/09.
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