Critique | Cinéma

The Help

DRAME | Succès surprise de l’été US, le film de Tate Taylor s’est taillé une grosse réputation outre-Atlantique grâce à son Mississippi sixties plus vrai que nature et ses brouettes de bons sentiments.

THE HELP, DRAME DE TATE TAYLOR. AVEC EMMA STONE, VIOLA DAVIS, OCTAVIA SPENCER. 2 H 20. SORTIE: 28/12. ***

Adaptation du best-seller de Kathryn Stockett, The Help (La Couleur des Sentiments, pour la V.F.) situe son action durant les années 60, à Jackson, Mississippi. Etat où les lois ségrégationnistes régissent alors majoritairement les rapports entre Blancs et Noirs. Encouragées par Skeeter, jeune aspirante écrivaine rétive aux conventions, Aibileen et Minny n’en vont pas moins accepter de témoigner de leur condition, peu enviable, de domestiques noires au service de bourgeoises blanches le plus souvent aussi royalement cruches que profondément racistes, ce qui situe quand même très haut le degré d’hystérie bêtifiante des greluches… Plus de 2 heures pour faire la démonstration que le racisme, même larvé, c’est mal, et que le respect et la tolérance, c’est mieux, en 2011 ça fait un chouïa longuet. Reste que l’histoire et la morale sont belles, les personnages attachants, et que ce The Help, pavé des meilleures intentions du monde, réserve aussi quelques savoureux moments de cinéma au confluent du drame à l’ancienne et de la comédie gesticulatoire -on parlera en effet encore longtemps, notamment, de cette tarte à la merde. Avec son académisme à fort potentiel lacrymal et son final violoneux à souhait, le genre de film taillé dans la guimauve dont on fait les Oscars.

N.C.

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