The Green Hornet, un Michel Gondry plus efficace qu’inspiré

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Avec The Green Hornet, film de studio au budget maousse dédié aux aventures du Frelon Vert, Michel Gondry signe son oeuvre la moins personnelle à ce jour. Sans toutefois diluer totalement sa singularité dans le grand bain hollywoodien.

S’il se réclame du feuilleton radiophonique des années 30, berceau des aventures du Frelon Vert, ce redresseur de torts compensant largement son absence de super pouvoirs par de super gadgets, le film n’en multiplie pas moins les références au show TV sixties, semi nanar cathodique devenu culte pour avoir « lancé » la carrière américaine de Bruce Lee. Masque vert, clin d’oeil au thème musical signé Al Hirt (éléments déjà cités par Tarantino dans Kill Bill) et Black Beauty de voiture sont ainsi de la partie.

Pour autant, ce Green Hornet ne tarde pas à obliquer sur la voie d’un film d’action lambda, pimenté, c’est là sa relative singularité, de grosses louchées d’humour potache. Rien de bien surprenant puisque c’est Seth Rogen, habitué de Judd Apatow, qui endosse le costume du justicier tandis qu’il reforme avec Evan Goldberg le tandem de scénaristes responsable de Superbad. A quelques fulgurances près (un sens du montage ponctuellement soufflant, une séquence en split screen d’une inventivité à faire pâlir l’ami Tarantino justement), The Green Hornet voit Gondry rentrer dans le rang des réalisateurs plus efficaces qu’inspirés. Pour un divertissement dont l’indolence n’a d’égal que le plaisir, vaguement coupable, qu’il procure.

The Green Hornet (3D), comédie d’action de Michel Gondry, avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz. 1h57.

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