Stanley Kubrick, son expo, sa musique

La Cinémathèque française tient entre ses murs, jusque fin juillet, une exposition tout entière consacrée à Stanley Kubrick, le génial réalisateur de Dr. Folamour et Orange mécanique, entre autres oeuvres de qualité magistrale. L’occasion de se replonger dans un univers singulier et de tenter d’en saisir les contours. L’occasion aussi de retrouver aussi quelques-uns des plus grands tubes musicaux sans lesquels son cinéma n’aura pas été le même.

C’est là l’un des événements de ce printemps: après Rome, Berlin ou Gand, c’est au tour de la Cinémathèque française d’accueillir l’exposition Stanley Kubrick, créée au Deutsches Filmmuseum de Francfort en 2004. Au départ des documents du Stanley Kubrick Archive (scénarios, correspondance, documents de recherche, costumes…), l’exposition retrace le parcours du cinéaste, film après film, du Baiser du tueur à Eyes Wide Shut, en ce compris les projets non aboutis, comme son Napoléon ou Aryan Papers.

Soit l’occasion rêvée de se pénétrer de l’univers du génial réalisateur de Dr. Folamour, et de mieux comprendre ses intentions narratives et techniques. Egalement déclinée en ligne, l’exposition trouve par ailleurs un prolongement sur les écrans de la Cinémathèque, à travers une double rétrospective qui, aux films de Kubrick, ajoute ceux que son cinéma a pu imprégner, du Brazil de Gilliam au Septième continent de Haneke.

Et pour mieux encore s’imprégner de l’ambiance de l’oeuvre de Stanley Kubrick, notre confrère de LExpress.fr Emmanuel Cirrode propose sur son blog « Paroles et Musiques » une compilation des plus belles musiques que le réalisateur avait choisies pour habiller ses oeuvres. On sait que plus il obtenait le contrôle total sur ses films, plus la musique y tenait un rôle important. Et s’il a souvent puisé dans un catalogue d’oeuvres préexistantes, allant de Purcell à Ligeti en passant par Schubert ou Haendel, il savait aussi exploiter le talent de musiciens aussi singuliers que Wendy Carlos (Orange mécanique et Shining) ou Jocelyn Pook (Eyes Wide Shut). L’impact de ses associations image/musique était tel qu’il a parfois conduit à transformer en « tube » des pièces aussi exigeantes que celles de Ligeti (dans 2001: l’odyssée de l’espace, entre autres), ou mineures comme pour Chostakovitch, dont la valse de sa Jazz Suite semble avoir pris plus d’importance dans la mémoire musicale que ses symphonies monumentales.

Exposition Stanley Kubrick, du 23 mars au 31 juillet à la Cinémathèque française (Paris).

http://www.cinematheque.fr

Jean-François Pluijgers et Emmanuel Cirrode

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