On a testé la Nintendo Switch: nos impressions

© Nintendo
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Nomade et sédentaire, l’imminente Switch de Nintendo se dresse comme le successeur inattendu de la Wii. On l’a testée.

Traversant une mue sans précédent, Nintendo posait ses valises au Grand Palais à Paris vendredi dernier. Le constructeur qui libérait -contre toute attente- Mario sur smartphones il y a peu offrait un premier tour de piste médiatique à sa Switch. Attendue ce 3 mars aux alentours de 300 euros, la nouvelle console de Kyoto y jonglait avec treize titres jouables. Mais la bécane de Big N dévoilait surtout une facette inattendue de sa singulière personnalité entre nomadisme et sédentarité. Star du jour? Les Joy-con, une paire de manettes transformistes qui invoque à nouveau le motion gaming.

Objet techno culte du milieu des années 2000, les télécommandes blanches de la Wii s’agitaient dans les mains des gamers pour jouer au bowling ou au golf face au téléviseur. La manette à écran tactile de la Wii U qui lui a succédé n’ayant pas fait recette, Nintendo revient à sa précédente recette avec les Joy-con de sa Switch. « Ne regardez pas l’écran« , répétaient inlassablement les demo boys d’1-2 Switch. La compilation de party games se pratiquant à deux insiste sur des gameplays invoquant le geste, quitte à oublier les graphismes.

On a testé la Nintendo Switch: nos impressions

Écoutant les indications du téléviseur et se regardant droit dans les yeux, deux gamers tentent ainsi, Joy-con en main, de dégainer en premier sur les duels western de Quick Draw. Samurai Training demande d’attraper une lame de sabre en clappant des mains, toujours avec l’accessoire au creux de la paume. Copy Dance met au défi de reproduire le mouvement qu’un adversaire vient d’effectuer manettes en mains. De l’exactitude de la trajectoire jusqu’à la pose finale en mode Fièvre du samedi soir, les deux petits périphériques qui peuvent s’attacher ensemble (pour former une grande manette) détectent les mouvements avec une précision rare.

Action coup de poing

Offrant également des vibrations HD qui simulent jusqu’au crénelage d’une serrure de coffre-fort sur Safe Crack, les Joy-con s’expriment également avec maestria dans la prise en main d’Arms. En tenant les deux manettes dans chaque main, ce jeu de boxe robotique inspiré de Punch Out permet ainsi de parer et de donner des effets à ses coups. Pour éviter le KO, Nintendo devra toutefois diminuer le prix (80 dollars!) de ces deux accessoires qui se transforment également en mini joypads indépendants lorsqu’on les tient à l’horizontale. Mais le potentiel est bien là, à condition que les titres suivent, car hormis 1-2 Switch, Arms et Just Dance, les titres exploitant le motion gaming ne se bousculent pas sur la Switch.

Arborant une autonomie allant de trois à plus de six heures lorsqu’on la débranche de son socle pour partir en voyage, la Switch s’en sort du reste avec les honneurs sur grand écran dans les salons. Fast Rmx, l’héritier de F-Zero et Wipeout, ne rivalise certes pas avec une production PS4, mais se défend en termes de détails (1080p) et de fluidité. Au-delà du très prometteur Zelda Breath of The Wild qui sortira en même temps que la console, les gamers devront attendre la fin de l’année pour jouer à Super Mario Odyssey. Entre les deux, hormis Splatoon 2, les titres décrochant des sourires se font rares. On ne se précipitera pas tout de suite en magasin. Le gaming a beau faire l’éloge de la vitesse, la patience y reste une vertu.

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