Mostra de Venise: The Shape of Water, l’amour monstre de Guillermo del Toro

Guillermo del Toro © REUTERS/Alessandro Bianchi
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

The Shape of Water, de Guillermo Del Toro,après Downsizing, d’Alexander Payne: la Mostra de Venise est entrée d’emblée dans le vif du sujet.

Dans The Shape of Water, le réalisateur mexicain renoue avec une inspiration voisine de celle de The Devil’s Backbone et Pan’s Labyrinth. Et situe dans les replis de la Guerre froide une singulière histoire d’amour, celle qui va naître entre une employée muette (Sally Hawkins) d’une base américaine secrète et la créature amphibie y faisant l’objet d’expériences menées dans la plus grande discrétion, « monstre » attisant bien des convoitises et voué à l’annihilation par le responsable des opérations (Michael Shannon), mais avec lequel elle ressent une connexion profonde…

Il n’y avait sans doute que Guillermo Del Toro pour réussir un tel film, déployant sa vision fantastique dans un contexte réaliste, et faisant d’un conte de fées « à la manière de » La Belle et la Bête une métaphore aiguisée de l’Amérique et du monde d’aujourd’hui. Assumant crânement une absence totale de cynisme, The Shape of Water ensorcèle encore par sa splendeur visuelle et sa mise en scène virevoltante, le réalisateur, non content de citer des classiques du cinéma de science-fiction, emportant le spectateur dans un ballet que l’on jurerait chorégraphié par Gene Kelly. Du grand art, et le premier coup de coeur de cette Mostra…

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