Mostra de Venise: le film du jour (8)

Alix Delaporte © REUTERS/Tony Gentile
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le dernier coup de marteau, d’Alix Delaporte.

Avec Le dernier coup de marteau, la réalisatrice française Alix Delaporte, révélée en 2010 par Angèle et Tony, opère un retour sensible sur les écrans. Si l’on y retrouve Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, tous deux césarisés pour son premier long métrage qui orchestrait leur improbable rencontre, la perspective est cette fois différente. Écrit à hauteur d’adolescence, le film s’attache aux pas de Victor (Romain Paul), gamin de 13 ans vivant avec sa mère (Hesme), atteinte d’un cancer, dans une caravane non loin de Montepellier. Et dont le quotidien précaire va basculer le jour où il franchit la porte de l’opéra, sur les traces de son père (Gadebois) qu’il n’a jamais connu, un chef d’orchestre de renom venu diriger la 6e symphonie de Malher. Si leur première rencontre est décourageante – euphémisme! -, Victor va pourtant s’obstiner, avec une détermination butée.

À l’écoute des tiraillements de ce garçon assailli de sentiments contradictoires, Alix Delaporte signe un mémorable portrait d’adolescent. Adoptant une narration aux contours elliptiques, elle livre un film tout en retenue, un modèle de simplicité et de justesse libérant des émotions profondes, à l’instar de celles générées par une musique que l’on a rarement vue aussi bien filmée. Véritable petit bijou, Le dernier coup de marteau résonne ainsi comme une onde de délicatesse bienvenue dans cette Mostra aux contours tourmentés…

Le Dernier coup de marteau
Le Dernier coup de marteau© DR

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