Magritte 2017: Le palmarès

Elise Ancion et Bouli Lanners © Belga Image
FocusVif.be Rédaction en ligne

Les premiers les derniers de Bouli Lanners a été sacré Meilleur film lors de la septième cérémonie des Magritte du Cinéma, les prix qui récompensent le meilleur du 7e art belge. Le long-métrage aux huit nominations s’est également distingué dans les catégories Meilleur réalisateur, Meilleur acteur dans un second rôle (David Murgia), Meilleurs décors et Meilleurs costumes.

Magritte du Meilleur film: Les premiers les derniers de Bouli Lanners. Le long métrage aux huit nominations s’est également distingué dans les catégories Meilleur réalisateur, Meilleur acteur dans un second rôle (David Murgia), Meilleurs décors et Meilleurs costumes.

Les premiers les derniers raconte l’histoire de Cochise et Gilou, deux chasseurs de primes, à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Dans leur aventure, les deux inséparables croisent le chemin d’Esther et Willy, un couple en cavale. C’est la deuxième fois que Bouli Lanners s’impose dans la catégorie Meilleur film après Les Géants en 2012, qui lui avait également valu une distinction come Meilleure réalisation. En 2013, Bouli Lanners avait par ailleurs été désigné Meilleur acteur dans un second rôle pour De rouille et d’os de Jacques Audiard.

Magritte de la Meilleure actrice: ex aequo Virginie Efira (Victoria) et Astrid Whettnall (La route d’Istanbul), le jury n’ayant pas pu les départager. Il s’agit d’une première dans l’histoire de la cérémonie.

Les actrices, qui ont reçu le prix des mains de Jean Dujardin, concourraient toutes deux face à Marie Gillain (Mirage d’amour) et Jo Deseure (Un homme à la mer). Dans La route d’Istanbul, Astrid Whettnall incarne une mère qui voit sa vie basculer lorsque que sa fille décide de partir en Syrie pour mener le djihad. Virginie Efira, présidente de cette édition 2017, interprète quant à elle une avocate au bord de la crise de nerfs dans Victoria de Justine Triet. Elle était par ailleurs nommée comme Meilleure actrice dans un second rôle pour Elle du Néerlandais Paul Verhoeven, un prix finalement revenu à Catherine Salée (Keeper de Guillaume Senez).

Magritte du Meilleur acteur: Jean-Jacques Rausin pour son rôle dans Je me tue à le dire de Xavier Seron, dans lequel il incarne Michel, un trentenaire hanté par la peur de la mort. Il concourrait face à François Damiens (Les Cowboys), Bouli Lanners (Les premiers les derniers) et Aboubakr Bensaihi (Black) lors de cette 7e édition de l’événement qui récompense le meilleur du septième art belge.

Au même titre que Parasol de Valéry Rosier, Je me tue à le dire enregistraient 7 nominations, soit une de moins que Les premiers les derniers de Bouli Lanners et Keeper de Guillaume Senez. Outre le Magritte du Meilleur acteur, le long métrage de Xavier Seron s’est également distingué dans la section Meilleur scénario original ou adaptation.

Magritte d’honneur: André Dussollier, en présence de Lucas Belvaux, réalisateur de Chez nous dans lequel le Français incarne un médecin qui recrute une infirmière pour figurer sur la liste d’un parti politique d’extrême droite.

Après une standing ovation, André Dussollier a pris la parole pour tenir un discours teinté de sarcasme. « Lucas Belvaux s’est permis de mettre en péril un parti politique en tête de tous les sondages », a-t-il déclaré en référence aux vives critiques dont a fait l’objet le dernier long métrage du réalisateur belge de la part du Front National en France. « Je me demande si je ne vais pas être contraint de vous demander l’asile politique », a poursuivi l’acteur.

Homme de théâtre et de cinéma, André Dussollier a tourné pour des pointures telles que François Truffaut, Jean-Paul Rappeneau, Alain Resnais, Jacques Doillon ou encore Claude Lelouch. Doté d’une riche filmographie tout en menant en parallèle une carrière sur les planches, le comédien compte notamment à son palmarès Trois hommes et un couffin de Coline Serreau (1985), Tanguy d’Étienne Chatiliez (2001), 36 Quai des Orfèvres d’Olivier Marchal (2004) et Ne le dis à personne de Guillaume Canet (2006). C’est également sa voix qui, en off, jalonne Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001). « 44 ans de carrière, plus de 90 films, 22 pièces de théâtre, 3 César, 1 Molière… ce sont les chiffres éloquents du prestigieux parcours d’André Dussollier », souligne l’Académie André Delvaux.

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