Critique

[Le film de la semaine] Utoya 22. juli, d’une exceptionnelle intensité

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Un film-choc aux allures de magistral comme glaçant tour de force…

[Le film de la semaine] Utoya 22. juli, d'une exceptionnelle intensité

Par un curieux concours de circonstances, Utoya 22. juli d’Erik Poppe, sort quelques semaines à peine après July 22, de Paul Greengrass, un film consacré au même massacre de l’île d’Utoya, perpétré le 22 juillet 2011 par un terroriste d’extrême droite qui, après avoir fait exploser une bombe à Oslo, avait pris pour cible un camp d’été de jeunes progressistes norvégiens, alignant un total de 77 victimes. À même sujet, démarche radicalement différente cependant, et si Greengrass privilégiait un rendu « objectif » soutenu par de grosses ficelles dramaturgiques, Poppe revendique pour sa part une approche subjective, s’en tenant exclusivement au point de vue des victimes. Le résultat n’en est que plus fort, le film basculant dans l’effroi au premier coup de feu, pour suivre, en un suffocant plan-séquence de 72 minutes (soit l’exacte durée du massacre) la fuite éperdue de Kaja (Andrea Berntzen), une jeune fille tentant d’échapper aux balles du tueur et de retrouver sa soeur. S’ensuit une expérience de cinéma d’une exceptionnelle intensité, plongeant le spectateur au coeur de l’arène en un sentiment aussi déstabilisant qu’éprouvant. Un film-choc aux allures de magistral comme glaçant tour de force…

D’Erik Poppe. Avec Andrea Berntzen, Sorosh Sadat, Aleksander Holmen. 1h33. Sortie: 05/12. ****

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