Critique

Le film de la semaine: Timbuktu, les racines du mal

Timbuktu d'Abderrahmane Sissako © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Scandaleusement ignoré par le jury cannois, le nouveau film d’Abderrahmane Sissako dénonce avec art les horreurs du fondamentalisme.

Le grand réalisateur mauritanien évite le manichéisme et la facilité pour sa fresque située dans Tombouctou prise par des djihadistes qui ont tôt fait d’y imposer la charia, d’y interdire la musique, et d’y rendre une « justice » aussi violente qu’absurde. L’humour est présent, et aussi une poésie qui fait résistance, plaçant l’art et la culture si haut que les nouveaux maîtres de la ville malienne s’acharnent immédiatement à les rendre muets… Admirablement filmé, le microcosme de Tombouctou s’offre en reflet de tant d’autres endroits subissant aujourd’hui une même menace, une même oppression. Le premier mérite d’Abderrahmane Sissako est d’avoir osé faire ce film, ô combien nécessaire. Mais grâce lui soit rendue d’en avoir magnifié la portée par le biais d’un talent et d’une subtilité, d’une humanité profonde aussi, présents dans toute son oeuvre et qui sont ici portés à incandescence.

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