Critique

Le film de la semaine: Ricki and the Flash, rockeuse et mère sur le retour

Meryl Streep dans Ricki and the Flash. © Bob Vergara
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

COMÉDIE DRAMATIQUE | Jonathan Demme, réalisateur de Silence of the Lambs et Philadelphia fait converger deux des lignes de force de sa filmographie, signant un portrait au féminin à coloration hautement musicale.

Toujours fort actif sur le front documentaire, Jonathan Demme, le réalisateur de Silence of the Lambs et autre Philadelphia, s’est fait plus rare sur celui de la fiction: voilà six ans déjà que l’on attendait le successeur de l’excellent Rachel Getting Married, un film avec lequel ce Ricki and the Flash n’est d’ailleurs pas sans présenter quelques liens de parenté. Le réalisateur new-yorkais y fait converger deux des lignes de force de sa filmographie, signant un portrait au féminin à coloration hautement musicale. A savoir celui de Ricki Rendazzo (Meryl Streep), une femme ayant un jour largué amarres et famille pour vivre un rêve de rock star ayant pris des contours moins glamour qu’escompté, puisqu’elle se produit, avec son cover band, Ricki and the Flash, dans un rade quelconque de Californie, arrondissant ses fins de mois comme caissière de supermarché. Une routine brinquebalante interrompue par un coup de fil de son ex-mari (Kevin Kline), ayant depuis longtemps refait sa vie, et lui intimant de venir à Indianapolis au chevet de leur fille, Julie (Mamie Gummer, fille de Mery Streep à la ville), que son récent divorce a plongé dans la dépression. C’est peu dire, toutefois, que le choc des retrouvailles avec une famille dont elle ignore à peu près tout -de l’homosexualité de l’un de ses fils, au prochain mariage de l’autre- va s’avérer violent…

Ecrit par Diablo Cody, scénariste de Juno et Young Adult parmi d’autres, Ricki and the Flash ne s’écarte guère de sentiers balisés, réussissant toutefois à joliment épicer un sentimentalisme prévisible. Jonathan Demme sait par ailleurs y faire, et si ses goûts se sont faits plus mainstream qu’à l’époque des Talking Heads (Stop Making Sense), les séquences musicales, où le groupe revisite un répertoire allant de Lady Gaga à Edgar Winter, sont particulièrement réussies. A quoi le cinéaste ajoute un enthousiasme aussi manifeste que communicatif, une qualité partagée par Meryl Streep, qui s’empare de ce rôle de rockeuse et de mère sur le retour avec gourmandise. Mamma mia!, comme dirait l’autre…

De Jonathan Demme. Avec Meryl Streep, Kevin Kline, Mamie Gummer. 1h42. Sortie: 09/09.

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