Critique | Cinéma

[Le film de la semaine] Réparer les vivants, discrètement éblouissant

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Cela débute par un matin pâle de Normandie, avec la vision de trois jeunes gens se mesurant à la mer sur leurs planches de surf, ivres de sensations et bientôt de fatigue. Au retour, c’est l’accident, qui laisse Simon (Gabin Verdet) en état de mort cérébrale.

[Le film de la semaine] Réparer les vivants, discrètement éblouissant

Dans le même temps, à Paris, Claire (Anne Dorval) attend un signal qui pourrait la rattacher, encore, à la vie. Entre eux, des médecins, suspendus à la décision des parents de Simon (Emmanuelle Seigner et Kool Shen) d’autoriser ou non que l’on prélève les organes de leur enfant. Adapté du roman à succès de Maylis de Kerangal Réparer les vivants, le troisième long métrage de Katell Quillévéré tient de l’exercice d’équilibriste. Aidée par des acteurs d’une bouleversante justesse, la réalisatrice s’en acquitte avec maestria, affirmant sa foi dans le cinéma pour avancer d’un pas assuré entre précision chirurgicale et émotions feutrées. Et signer un film discrètement éblouissant, un drame habité par la mort mais définitivement du côté de la vie.

DE KATELL QUILLÉVÉRÉ. AVEC TAHAR RAHIM, EMMANUELLE SEIGNER, ANNE DORVAL. 1H40. SORTIE: 09/11. ****

>> Lire également notre interview de Katell Quillévéré.

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