Le Chat du rabbin
ANIMATION | Le vivre ensemble est au coeur de cette adaption au cinéma (en 3D) du Chat du Rabbin, par son auteur Joan Sfar. Caustique et voltairien, mais aussi sensuel et drôle.
ANIMATION | La sortie de cette adaptation très attendue de sa bande dessinée à succès par Sfar vient après celle, fort bien accueillie, de son Gainsbourg (vie héroïque). Le Chat du rabbin aurait pu être prêt avant, mais le réalisateur a préféré prolonger le travail pour faire du film un spectacle en 3D.
Nous sommes donc dans les années 20, à Alger, où vit le héros de l’histoire: un chat dont les maîtres sont un rabbin débonnaire et sa fille très charmante. Le félin est malin. Et quand il se met soudainement à parler, après avoir dévoré un perroquet trop bavard, c’est pour poser des questions très élaborées sur sa propre judéité, sur l’existence de Dieu, sur le fait de savoir s’il peut faire sa bar-mitsvah…
L’arrivée d’un jeune juif russe échappé d’un pogrom, et qui cherche une mystérieuse tribu africaine hébraïque, lancera chat et rabbin dans un périple où l’aventure sera pimentée de réflexions sur la religion, son rôle, et ses dérives quand l’intolérance conduit au rejet de l’autre. L’ensemble est fluide, sensuel, à la fois ouvert et impertinent (le regard est celui d’un chat très probablement incroyant), semé aussi de clins d’oeil et ponctué de surprises comme une scène inénarrable où intervient… Tintin, avec la voix de François Damiens.
Dans la foulée de son Gainsbourg, et dans la droite ligne de son travail graphique, Sfar nous propose, par-delà l’anecdote, sa vision d’un certain art de vivre.
Le chat du rabbin, film d’animation de Joan Sfar, avec les voix de François Morel, Maurice Bénichou, Hafsia Herzi. 1h40.
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Louis Danvers
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