Le rachat de l’entreprise de production d’Harvey Weinstein, qui devait être entreprit par un consortium américain d’investisseurs emmené par l’ex-responsable des PME de l’administration Obama, n’aura finalement pas lieu.
Maria Contreras-Sweet, à la tête du groupe d’investisseurs qui s’était porté volontaire pour reprendre l’activité du studio il y a quelques jours, n’a pas précisé les raisons de ce revers, mais selon une source proche du dossier, 64 millions de dollars non-évoqués jusqu’à présent se seraient rajoutés à l’accord, ce qui aurait poussé les acquéreurs à stopper les négociations.
Encore un nouveau rebondissement donc pour le studio et la saga qu’il vit depuis l’éclatement début octobre de l’affaire Harvey Weinstein, accusé de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols.
Bientôt le dépôt de bilan?
Le passif supplémentaire découvert serait composé de factures, du produit d’un arbitrage commercial et de versements dus au titre d’accords de participation, selon la même source. Ce revers ouvre la voie à un dépôt de bilan du studio, dont l’activité est quasiment à l’arrêt depuis cinq mois.
Dans son communiqué, Maria Contreras-Sweet a d’ailleurs évoqué une telle issue. « Nous envisagerons l’acquisition d’actifs qui pourraient être disponibles dans l’éventualité d’une procédure de redressement judiciaire », a-t-elle déclaré. « Je suis convaincue que notre vision de créer un studio de cinéma dirigé par des femmes reste la voie à suivre. »
