L’Amour dure trois ans

COMÉDIE | Les gags visuels et les bons mots qui fleurissent allègrement dans cette adaptation du roman de Beigbeder lui donnent une valeur divertissante bonne à prendre.

Les gags visuels et les bons mots qui fleurissent allègrement dans le film lui donnent une valeur divertissante bonne à prendre. Et Gaspard Proust fait son Beigbeder de manière convaincante, face à une Louise Bourgoin rayonnante comme à sa délicieuse habitude. On regarde donc avec un certain plaisir cette adaptation de son roman à succès par un écrivain passant d’intéressante façon derrière la caméra. Les mésaventures du chroniqueur littéraire et mondain marqué par la fin précoce de son mariage, et en tirant un livre amer et drôle avant de connaître le grand amour, n’en conservent pas moins un aspect nouveau chic parisien qui en limite l’impact. Le nombrilisme de l’auteur, certes corrigé par une belle dose d’autodérision, pèse aussi parfois lourd, dans un spectacle où le jeu de cache-cache avec les clichés engendre des moments très savoureux… et d’autres nettement moins. Valérie Lemercier est formidable dans le rôle de l’éditrice. Elle vaut presque le déplacement à elle seule!

L.D.