Critique

Infancia Clandestina (Enfance clandestine)

Infancia Clandestina (Enfance clandestine) © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Premier long métrage de fiction de Benjamin Avila, Infancia Clandestina revient sur l’époque où l’Argentine était soumise à la dictature militaire, une période envisagée à hauteur d’enfant.

D’inspiration largement autobiographique, le premier long métrage de Benjamin Avila nous ramène en Argentine à la toute fin des années 70, lorsque Juan, un gamin de 12 ans (l’impeccable Teo Gutierrez Moreno), retrouve Buenos Aires avec sa famille après un exil de plusieurs années. Le retour au pays a toutefois un prix: la clandestinité et une identité d’emprunt, ses parents appartenant à l’organisation desMontoneros, et étant, à ce titre, traqués par la junte militaire au pouvoir. Ce qui n’empêchera pas le garçon de connaître les émois de son âge… S’il n’est pas le premier à se frotter à cette période trouble de l’histoire argentine, Avila le fait avec un regard inédit, embrassant le contexte d’alors à hauteur d’une enfance qui, pour être clandestine, ne s’en trouve pas confisquée pour autant. Récit initiatique et vision politique convergent dès lors dans un film sur la perte de l’innocence témoignant d’une belle et singulière sensibilité, jusque dans diverses séquences animées venues rythmer la narration -manière inspirée de faire l’économie de la violence frontale sans l’escamoter pour autant. Une réussite.

De Benjamin Avila. Avec Teo Gutierrez Moreno, Ernesto Alterio, Natalia Oreiro. 1h50. Sortie: 08/05.

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