Gaffe au shampooing et aux suceurs de sang!

Un alléchant film scandinave sur le papier ne tenant malheureusement pas toutes ses promesses et un incroyable film belge pour le dernier week-end du BIFFF.

Metropia est le premier long métrage d’animation de Tarik Saleh. Avec un pitch fort proche de 1984 de George Orwell et du film Brazil de Terry Gilliam, cette oeuvre scandinave se distingue essentiellement par son aspect graphique.

Avec une technique d’animation se basant sur des photographies réalisées avec un photomontage 2D et animées par la suite, Saleh parvient à rendre une Europe noire, sombre, teintée parfois d’humour noir (comme le fameux jeu Asile qui permet à l’immigré vainqueur de rester en Europe, les perdants devant retourner chez eux). Rien que pour l’aspect graphique, l’oeuvre vaut le déplacement.

Car sur le fond, si l’histoire se laisse tranquillement suivre, il faut bien avouer qu’il n’y a absolument rien de neuf dans le genre. Exploitant un genre qui a déjà fait ses preuves, le cinéaste évoque la manipulation des masses par les grosses sociétés. La corrélation avec notre monde actuel est facile.

Notons donc une démarche honnête de ce jeune cinéaste, dont la maîtrise technique n’est pas à démontrer mais dont la maturité est encore à venir.

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Vampires est seulement le troisième film de Vincent Lannoo qui revient à ses premiers amours: le faux documentaire. S’inscrivant dans la parfaite lignée de C’est arrivé près de chez vous, l’histoire s’intéresse à la vie quotidienne des vampires. Rien de bien extraordinaire à première vue mais c’était sans compter sur la qualité du scénario et des comédiens.

Avouons-le, l’humour belge se porte très bien au cinéma et Lannoo ne va pas déroger à cette règle. Avec un humour noir et à prendre au second degré, Vampires surfe en permanence sur le politiquement incorrect. Toujours est-il qu’il trouve la très juste touche pour rendre toujours le tout à la comédie. Et certaines scènes sont appelées à devenir cultes. Notamment quand la famille de vampires fait appel à un psychologue car leur fille souhaite redevenir humaine, celle du repas sanglant sous la musique du Requiem de Mozart ou encore le rôle incroyable des organisations des droits de l’homme qui fournit des immigrés clandestins aux vampires pour s’en débarrasser.

Lannoo est un malin et la Belgique n’est pas épargnée non plus par son humour grinçant. Le plat pays est rempli de gens gris mais formidable car les pouvoirs en place fournissent aux vampires de quoi remplir leur estomac en sang.

Les comédiens remplissent parfaitement leur rôle, excellents chacun dans leurs personnages. Vampires est sans aucun doute LA comédie belge du moment.

Malheureusement, pas de BA disponible.

Benoît Ronflette

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