Critique

Bridesmaids

COMÉDIE | Le cinéma américain n’en finit pas de placer le mariage au coeur de ses enjeux filmiques. Sorte de The Hangover au féminin, Bridesmaids consacre ainsi l’union entre le feelgood movie à l’humour passablement régressif et la comédie romantique pur jus avec un bonheur proprement réjouissant.

COMÉDIE | Le cinéma américain n’en finit pas de placer le mariage au coeur de ses enjeux filmiques. Sorte de The Hangover au féminin, Bridesmaids consacre ainsi l’union entre le feelgood movie à l’humour passablement régressif et la comédie romantique pur jus avec un bonheur proprement réjouissant. Soit l’histoire d’Annie, trentenaire plus si verte à la vie résolument dissolue qui collectionne les plans foireux au quotidien comme d’autres les points Schtroumpfs au Delhaize du coin. Promise au titre de première demoiselle d’honneur par son amie d’enfance, dont le mariage s’annonce imminent, il s’agira bientôt pour elle de gérer au mieux les préparatifs et autres festivités précédant le grand événement en collaboration plus ou moins étroite avec les autres « bridesmaids », poulettes aux caractères aussi variés que bien trempés. Le début des véritables ennuis, en somme…

Réalisé par Paul Feig, créateur de Freaks and Geeks, merveilleuse série de la fin des nineties devenue culte au fil des ans, et produit parJudd Apatow, maître incontesté de la comédie US, Bridesmaids est écrit et emmené avec brio par Kristen Wiig, transfuge du Saturday Night Live. De freaks et de geeks, il en est justement beaucoup question dans Bridesmaids qui, au détour d’un canevas somme toute attendu, n’a de cesse de se faire le chantre des losers, des outsiders, des underdogs et, par la bande, des gros, des moches, des vieux… En bref, de tous les laissés-pour-compte de ce miroir aux alouettes qu’est le rêve américain.

En dépit d’accents volontiers « over the top » et d’un final résolument placé sous le signe des bons sentiments, le film réussit ainsi le pari de dépoussiérer un genre et des thèmes pour le moins éculés à grand renfort d’humour ravageur, rehaussé pour le coup de cette émotion diffuse mais bien réelle dont le cinéma indépendant américain semble avoir le secret. On rit, on pleure: longue vie aux mariés sur les écrans.

Nicolas Clément

BRIDESMAIDS, COMÉDIE DE PAUL FEIG. AVEC KRISTEN WIIG, ROSE BYRNE, MAYA RUDOLPH. 2 H 05. SORTIE: 03/08. ***

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