Critique

Au nom du fils

© DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Le plus éclectique des jeunes cinéastes belges bouffe du curé dans un film étonnant, à la diffusion pour le moins étonnante.

DRAME DE VINCENT LANNOO. AVEC ASTRID WHETTNALL, PHLIPPE NAHON, ZACHARIE CHASSERIAUD. 1H20. SORTIE: 03/04. ***

Le réalisateur bruxellois de Strass et de Vampires n’est jamais là où on l’attend. Après l’expérience nord-américaine mitigée deLittle Glory, voici qu’il redébarque en Belgique avec un nouvel OVNI tenant du drame familial, de la farce assassine et du sujet de société. La révélation d’affaires de pédophilie impliquant des prêtres catholiques lui a soufflé l’idée d’une mère de famille dévote (superbe Astrid Whettnall!) invitant chez elle le curé qui abusera de son fils, puis se révoltant et entamant une quête vengeresse prenant pour cible les pervers protégés par l’ombre de la croix. Le jeu de massacre est libératoire, comme dans un Tarantino, mais le plaisir de la farce sanglante s’accompagne d’un portrait de femme complexe et posant sur la foi des questions dignes du plus grand intérêt. Dépassant le manichéisme et la loi du genre jouissivement destroy, Lannoo ose la profondeur… et ne s’y noie pas. Déconcertante expérience que cet Au nom du fils, entre tragédie humaine et comédie massacre!

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