En 2016, le monde du cinéma a pleuré plusieurs de ses grands talents

Michael Cimino, oscarisé pour Voyage au bout de l'enfer, a tiré sa révérence le 2 juillet. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Ettore Scola, Jacques Rivette, Michael Cimino, Abbas Kiarostami, Alan Rickman… Le monde du cinéma aura souvent porté le deuil en 2016.

Alan Rickman.
Alan Rickman.© REUTERS/Mark Blinch

Le premier jour de l’année avait donné le ton en éteignant les lumières du grand chef opérateur Vilmos Zsigmond, oscarisé pour Rencontres du troisième type. Michel Galabru suivait de près, lui l’hilarant comédien populaire de la série des Gendarmes mais aussi du Juge et l’assassin. David Bowie partait en janvier, laissant les souvenirs d’interprétations fascinantes dans L’Homme qui venait d’ailleurs et Furyo. Franco Citti fut le suivant, acteur fétiche de Pasolini, d’Accatone aux Mille et Une Nuits. Alan Rickman mourait le même jour, laissant le souvenir d’un grand acteur, pas seulement dans Harry Potter… Ettore Scola avait marqué la comédie sociale à l’italienne des années 1970 et 1980; Jacques Rivette, le cinéma français de la Nouvelle Vague à ce début de XXIe siècle. Le temps d’enterrer l’acteur britannique Frank Finlay et c’était le tour du bouillant Andrzej Zulawski, auteur du sublime L’important c’est d’aimer. François Dupeyron quittait définitivement La Chambre des officiers, George Kennedy clôturait sa longue série de seconds rôles mémorables et le réalisateur Jan Nemec nous rappelait le pétillant printemps du cinéma tchécoslovaque. Actrice, scénariste et réalisatrice de Gett, Ronit Elkabetz connut en 2016 un départ cruellement prématuré.

Guy Hamilton cessait de faire des Bond (James Bond), Alexandre Astruc avait été le père spirituel de la Nouvelle Vague, Burt Kwouk le Cato de La Panthère rose. L’Australien Paul Cox (Man of Flowers) et le costaud Bud Spencer (complice de Terence Hill) tiraient leur révérence avant que Michael Cimino ne nous laisse en deuil de son formidable Voyage au bout de l’enfer. Abbas Kiarostami avait incarné le nouveau cinéma iranien, Hector Babenco reçu Le Baiser de la femme araignée, Jacques Rouffio donné quelques succès au cinéma français et Garry Marshall révélé Julia Roberts dans Pretty Woman. Arthur Hiller ne connaîtra plus de Love Story, ni Gene Wilder de délire avec Mel Brooks. Curtis Hanson (L.A. Confidential) et Hershell Gordon Lewis (Two Thousand Maniacs!) rejoignaient le paradis du cinéma de genre, avant que la faucheuse ne vise le géant polonais Andrzej Wajda, les humoristes Pierre Etaix et Pierre Tchernia, le chef opérateur de Godard Raoul Coutard et le réalisateur de westerns décalés Tonino Valerii, sans oublier, en cette fin d’année, Claude Gensac, Michèle Morgan et Zsa Zsa Gabor, Carrie Fisher, princesse Leia de Star Wars, et sa mère, Debbie Reynolds, icône de Singin’ in the Rain, partie un jour plus tard.

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