Décès d’Anna Karina, icône libertaire de la Nouvelle Vague (VIDEOS)

© Getty
FocusVif.be Rédaction en ligne

Un visage pâle, une frange brune, de grands yeux d’un bleu profond: l’actrice, réalisatrice et chanteuse Anna Karina, figure du cinéma de Jean-Luc Godard, était une icône de la Nouvelle Vague. Elle est morte d’un cancer à 79 ans, a indiqué dimanche son agent à l’AFP.

« Anna est partie hier dans un hôpital parisien des suites d’un cancer. C’était une artiste libre, unique », a déclaré à son agent, Laurent Balandras, selon qui la comédienne s’est éteinte auprès de son mari, le réalisateur américain Dennis Berry. « Aujourd’hui, le cinéma français est orphelin. Il perd l’une de ses légendes », a tweeté le ministre de la Culture Franck Riester. La Cinémathèque française a elle fait part de son « immense tristesse ».

Dans la mémoire des cinéphiles, Anna Karina restera l’image d’une ingénue libertaire, en particulier avec cette réplique culte : « Qu’est-ce que j’peux faire? J’sais pas quoi faire… », dans « Pierrot le fou » en 1965.

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D’une enfance au Danemark ballottée entre une mère distante, une grand-mère décédée trop tôt et un grand-père adoré, elle avait gardé une fragilité à fleur de peau. Encore mineure, elle débarque en stop à Paris avec l’intention de devenir actrice. Elle y est vite repérée pour entamer une carrière de mannequin.

De son vrai nom Hanne Karin Bayer, elle est rebaptisée Anna Karina par la couturière Coco Chanel. Godard la repère dans une publicité et lui propose un petit rôle dans « A bout de souffle » avec Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, qu’elle décline. Il la rappellera quelques mois plus tard pour le rôle principal du « Petit soldat », un film sur la guerre d’Algérie qui sera interdit. Sur le tournage naît entre eux une idylle qui durera plusieurs années. Ils vont tourner sept films ensemble parmi lesquels « Une femme est une femme » (prix d’interprétation au festival de Berlin en 1962), « Vivre sa vie » ou encore « Pierrot le fou » avec Jean-Paul Belmondo.

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Pendant dix ans, Anna Karina n’arrête pas de tourner mais elle reste l’actrice fétiche de Godard. Ni Chabrol ni Truffaut, les autres réalisateurs de la Nouvelle vague, ne la font tourner. « J’étais la femme de Jean-Luc. Ca leur faisait sans doute un peu peur », racontera-t-elle plus tard.

Comme chanteuse, ella avait rencontré un grand succès en 1967 avec « Sous le soleil exactement » de Serge Gainsbourg, chanson tirée du téléfilm de comédie musicale « Anna » de Pierre Koralnik.

En 2018, elle avait partagé l’affiche du Festival de Cannes avec Jean-Paul Belmondo.

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