Critique

Critique ciné: White God, nom d’un chien!

White God © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | La parabole canine, hongroise et universelle de White God vaut à Kornél Mundruczo une reconnaissance méritée: le prix Un Certain Regard au dernier festival de Cannes.

Une fillette à vélo, dans Budapest déserte. Personne dans les rues. Çà et là, des voitures arrêtées au beau milieu de la chaussée, comme abandonnées à la hâte. On pense à un de ces films post-apocalyptiques, genre The Omega Man. Soudain, du coin d’une rue, surgissent de très nombreux chiens, qui déboulent derrière la gamine au vélo, et ne vont pas tarder à la rattraper… La séquence d’ouverture de White God est extraordinaire. Elle prélude à un film qui ne l’est pas moins, avec sa chronique d’un conflit annoncé entre humains et chiens errants accusés de tous les maux, qu’il faut enfermer et au besoin euthanasier. Abandonné par son père, le chien de la fillette deviendra un Spartacus canin… Kornél Mundruczo nous propose une parabole visant, par-delà son anecdote, d’autres rejets, d’autres exclusions et d’autres violences bien connus de nos sociétés de la peur. Remarquablement servi par la jeune Zsofia Psotta, il appuie un peu fortement son propos par endroits. Mais l’impact global de son film très maîtrisé n’en est pas moins spectaculaire, émouvant, riche de sens et de résonances profondes.

  • DE KORNÉL MUNDRUCZO. AVEC ZSOFIA PSOTTA, SANDOR ZSOTÉR, LILI MONORI. 1H59. SORTIE: 03/12.
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