Critique

Critique ciné: Mon amie Victoria, sensible et généreux

Mon amie Victoria © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Entre chronique réaliste et accents de mélodrame à la Douglas Sirk, Jean-Paul Civeyrac signe un film sensible et généreux.

Victoria était une petite fille d’origine africaine et de milieu modeste, Thomas un petit garçon de la bourgeoisie parisienne. Un soir, la première a pu rester dormir dans le luxueux logis du second, une expérience inoubliable autant pour elle que pour lui. Des années plus tard, ces deux-là se retrouvent, et une histoire d’amour naît entre eux, trop brève, mais dont naîtra Marie. Quelques années supplémentaires passeront avant que Victoria ne révèle à Thomas l’existence de leur enfant… Entre chronique réaliste et accents de mélodrame à la Douglas Sirk, Jean-Paul Civeyrac (Des filles en noir, A travers la forêt) signe un film sensible et généreux. Il y saisit en partie les contradictions d’une société ouverte, prônant l’antiracisme, le rejet des préjugés sociaux, mais n’empêchant pas un sourd malaise de marquer encore certaines relations « mixtes ». Dommage que ce beau récit souffre de maladresses, tant dans la mise en images parfois sommaire que dans une interprétation des plus inégales. Adaptation d’un fort roman de Doris Lessing, Mon amie Victoria touche souvent juste, et génère une émotion certaine. Mais son incertitude de trait, sa mollesse assez peu explicable, peuvent laisser frustré, tant le potentiel dramatique de départ et ses échos sociaux étaient grands.

De Jean-Paul Civeyrac. Avec Guslagie Malanda, Pierre Andrau, Nadia Moussa. 1h35. Sortie: 25/03.

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