Critique ciné: Love Is Strange, New York story
DRAME | Autour d’un couple homosexuel que son mariage contraint… à se séparer, Ira Sachs signe un film sensible et discrètement élégant, qu’illuminent Alfred Molina et John Lithgow.
Love Is Strange débute là où les films romantiques s’achèvent le plus souvent: par un mariage. Soit, en l’occurrence, celui de George (Alfred Molina) et Benjamin (John Lithgow) qui, après pas loin de 40 ans de vie commune, décident d’officialiser leur relation. Il n’y aurait là que la perspective d’un bonheur tranquille si l’école catholique dont George dirigeait la chorale ne décidait aussitôt de le virer, condamnant le couple à vendre son appartement, et à s’installer séparément chez des proches, avec la somme de problèmes de cohabitation et de doutes s’ensuivant… A leur suite, Ira Sachs (Married Life) signe un drame délicat, confrontant leur amour sans nuages à un quotidien désormais problématique. Sans appuyer ses effets, mais avec un souci constant de justesse, le réalisateur maintient un cap sensible au son de Chopin et à la lumière de New York, tout en pouvant compter sur la remarquable complicité de ses deux acteurs principaux, John Lithgow et Alfred Molina, interprétant leur partition tout en nuances subtiles. Une sobre réussite.
- D’IRA SACHS. AVEC JOHN LITHGOW, ALFRED MOLINA, MARISA TOMEI. 1 H 38. SORTIE: 12/11.
- Dans le Focus du 7 novembre, l’interview d’Ira Sachs.
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