Critique

Critique ciné: La Vénus à la fourrure

La Vénus à la fourrure - Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | A l’instar de son précédent Carnage, le nouveau film de Roman Polanski puise à la manne théâtrale, puisqu’il s’agit d’une adaptation de La Vénus à la fourrure de David Ives, elle-même inspirée de l’oeuvre de Sacher-Masoch.

Désespérant de trouver l’actrice pour sa prochaine pièce, Thomas Novachek (Mathieu Amalric) voit débouler dans le théâtre désert où se déroulent les auditions une comédienne inconnue, Vanda (Emmanuelle Seigner), un tourbillon d’énergie et de vulgarité. Sans plus guère d’alternative, il la laisse tenter sa chance pour la voir se métamorphoser, et se trouver happé dans un jeu dont il ne maîtrise bientôt plus les éléments…

Si Carnage ne s’écartait que sporadiquement du cadre étroit du théâtre filmé, Polanski s’approprie avec un brio discret la pièce de Ives. Faisant écho à sa filmographie -on pense notamment au Locataire ou à Lunes de fiel-, La Vénus à la fourrure décline sa mise en abîme tout en drôlerie et férocité, valant encore par la gourmandise avec laquelle Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric (plus Polanski que nature) se prêtent à ce troublant jeu de séduction malmenant les rapports de force… Si l’entreprise apparaîtra sans doute modeste, la réussite n’en est pas moins incontestable.

  • Drame de Roman Polanski. Avec Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner. 1h35. Sortie: 13/11.
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