Critique

[Critique ciné] La Route d’Istanbul, au nom de la fille

Astrid Whettnall dans La Route d'Istanbul de Rachid Bouchareb. © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Astrid Whettnall évolue sur le fil du rasoir dans La Route d’Istanbul, un film interpellant où Rachid Bouchareb traque la vérité humaine de la radicalisation.

Vivant dans un coin isolé de la campagne belge avec sa fille Elodie, 18 ans (Pauline Burlet), Elisabeth (Astrid Whettnall), une infirmière rurale, voit sa vie basculer le jour où cette dernière disparaît. Et d’apprendre, effarée, de la police que, convertie à l’islam, elle se serait rendue avec son compagnon en Turquie avec l’intention de passer en Syrie. Désemparée et ne pouvant compter que sur elle-même, la mère tente de renouer le contact avec son enfant, avant d’entreprendre de partir à sa recherche, mue par une détermination farouche… Renouant avec une veine voisine de celle de London River, Rachid Bouchareb s’empare, avec La Route d’Istanbul, d’un thème brûlant, évoquant la solitude et le désarroi des parents de jeunes gens en passe de radicalisation. Loin des lourdeurs du film à thèse, il aborde le sujet par la voie de l’humain, pour s’attacher obstinément au combat de cette mère, campée par Astrid Whettnall avec une conviction rare. Exceptionnelle, sa composition est le nerf d’un film trouvant dans sa sobriété même des accents aussi bouleversants qu’interpellants…

DE RACHID BOUCHAREB. AVEC ASTRID WHETTNALL, PAULINE BURLET, ABEL JAFRI. 1H32. SORTIE: 11/05.

Dans le Focus du 6 mai, notre interview d’Astrid Whettnall.

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