[Critique ciné] Fuocoammare, indispensable et bouleversant
DOCUMENTAIRE | Le réalisateur italien Gianfranco Rosi se collette avec une actualité aussi brûlante que tragique, à savoir le cauchemar de migrants traversant la Méditerranée.
Avec Fuocoammare, le réalisateur italien Gianfranco Rosi (Sacro GRA) se collette avec une actualité aussi brûlante que tragique, le documentaire retraçant le cauchemar de migrants tentant la traversée de la Méditerranée. Dans la perspective de ce film, le cinéaste s’est installé pendant un an sur l’île de Lampedusa, entre les côtes africaines et la Sicile, afin de s’imprégner de la réalité de l’endroit. Partant comme toujours de l’humain, il confronte le malheur des réfugiés au quotidien de Samuele, un gamin d’une dizaine d’années plus préoccupé par les activités de son âge que par le drame se jouant à quelques pas de là. Encore que ce dernier le rattrape inévitablement, tout comme le spectateur, que Rosi ne cherche pas à ménager, l’absence de commentaires et de voix off n’atténuant en rien la force d’un film plongeant au coeur de la tragédie pour provoquer une prise de conscience. Soit une oeuvre aussi indispensable que bouleversante, Ours d’or indiscutable lors de la dernière Berlinale.
DE GIANFRANCO ROSI. 1H49. SORTIE: 28/09. ****
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