Critique ciné: Black, intense et percutant
DRAME | Elle est saisissante, cette plongée dans l’univers des bandes urbaines à Bruxelles, à travers l’histoire d’amour interdite entre un garçon d’origine marocaine et une fille d’origine africaine!
Adapté des livres de Dirk Bracke Black et Back, le film d’Adil El Arbi et Bilall Fallah creuse une veine réaliste percutante, et impose à l’écran une géographie urbaine jamais fixée jusqu’ici avec une telle puissance. Dommage que dans l’opposition entre bandes, entre communautés, ce film appelant courageusement au métissage ne pipe un peu les dés. Autant la pression communautaire sur les jeunes Belgo-Marocains est à peine effleurée, autant celle exercée au sein de la jeunesse black est montrée dans ses plus terrifiantes expressions, viols collectifs en tête. Et s’installe une impression de malaise, comme face au Midnight Express d’Alan Parker, où l’image des Turcs confine au regard involontairement raciste.
DE ADIL EL ARBI, BILALL FALLAH. AVEC MARTHA GANGA ANTONIO, ABOUBAKR BENSAIHI, EMMANUEL TAHON. 1H30. SORTIE: 11/11.
>> Lire également notre interview d’Adil El Arbi et Bilall Fallah: « Le monde des bandes, tout le monde sait qu’il existe, mais on n’en connaît pas grand-chose »
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