Critique

[Critique ciné] 45 Years, drame pudique

Tom Courtenay et Charlotte Rampling dans 45 Years d'Andrew Haigh © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Eclairé d’une lumière pâle, ce film tout en retenue s’invite en douceur dans l’intimité de ce couple au long cours entrant en zone de turbulences.

C’est l’histoire de Kate et Geoff Mercer, un couple coulant une existence paisible dans un village de la campagne anglaise. Jusqu’au jour où, au plus fort des préparatifs de leurs 45 ans de mariage, un courrier leur apprend que le corps de Katya, celle qui fut quelque 50 ans auparavant le premier grand amour de Geoff, a été retrouvé congelé dans les Alpes suisses. Et leurs certitudes tranquilles et autres petits arrangements avec la vie de vaciller, Kate commençant insensiblement à regarder différemment le compagnon de toujours, sous le coup de la présence soudaine de ce fantôme envahissant.

Eclairé d’une lumière pâle, ce film tout en retenue s’invite en douceur dans l’intimité de ce couple au long cours entrant en zone de turbulences. Andrew Haigh (Weekend) a le trait sensible, et si le sujet est délicat, le réalisateur britannique trouve le ton juste, signant une chronique oscillant avec finesse entre amertume et discrète émotion. Confrontés à l’oeuvre du temps, Charlotte Rampling et Tom Courtenay livrent là une prestation tout en nuances, pour laisser le spectateur sur une impression subtilement bouleversante.

D’ANDREW HAIGH. AVEC CHARLOTTE RAMPLING, TOM COURTENAY, GERALDINE JAMES. 1H35. SORTIE: 10/02.

Dans le Focus du 5 février, notre interview de Charlotte Rampling.

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